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En colocation avec le propriétaire : Quelles sont les règles ?

Vous êtes en colocation avec votre propriétaire ou vous êtes propriétaire occupant ? Quelles sont les règles à connaitre pour assurer une colocation harmonieuse ? Il est en effet nécessaire de fixer des règles, comme dans toute vie en communauté, afin d’assurer un quotidien agréable pour tous !

Pourquoi établir des règles si vous êtes un propriétaire en colocation ?

Certaines règles sont des exigences légales. En tant que propriétaire occupant, vous êtes tout à fait libre de louer une ou plusieurs chambres chez vous. Mais elles doivent avoir les caractéristiques suivantes :

- un espace minimum de 20m3 – soit 9 m2 minimum de surface et 2,20 m de hauteur;

- une fenêtre donnant sur l’extérieur ;

- être décentes et ne pas laisser « apparaître de risques manifestes pouvant porter atteinte à la sécurité physique ou à la santé, répondant à un critère de performance énergétique minimale et doté des éléments le rendant conforme à l’usage d’habitation”.

Côté mobilier, vous pouvez louer la chambre vide. Mais nombre de propriétaires occupants préfèrent la louer meublée. Vous devez donc prévoir l’ameublement minimum légal : une literie avec couette ou couverture. La fenêtre doit être équipée de volet ou rideaux. Elle doit aussi comporter table, sièges, rangements et luminaires.

Ne pas s’y soumettre revient à vous mettre en infraction avec la loi et à risquer une dénonciation de la part de vos colocataires.

Prévenir conflits et malentendus

Vous avez beau être en colocation avec votre propriétaire, cela n’en reste pas moins de la vie en communauté, propre à générer des conflits. Mettre en place des règles permet d’éviter mésententes et malentendus qui peuvent rapidement dégénérer et rendre la colocation invivable.

Quelles étapes pour définir des règles de vie claires en colocation avec votre propriétaire ?

Discuter des attentes mutuelles

De ce côté, rien de nouveau sous le soleil ! La co-location, c’est vivre et partager son quotidien avec des personnes qui ne font pas partie de votre famille… Et qui ne sont pas, a priori, des amis – même s’il y a de fortes chances qu’ils le deviennent !

Il est donc fondamental de discuter, d’échanger, de parler de vos attentes, de votre mode de vie afin de comprendre si vous pourriez vivre au quotidien ensemble. Avez-vous envie de vivre avec cette personne chez vous ? En tant que locataire, comment vous sentez-vous avec ce propriétaire qui sera aussi présent au quotidien ?

C’est capital en cas de colocation intergénérationnelle où un senior accueille un jeune. Les rythmes de vie sont différents. Il est donc nécessaire de s’accorder précisément sur ce qui peut se faire ou pas, de connaitre les habitudes de chacun, et d’identifier tous les points, même les plus minimes, pouvant conduire à une incompatibilité.

Quels sont les points clés pour assurer une bonne gestion de la colocation ?

Il est prioritaire de définir clairement quels sont les espaces communs et les espaces privés.

Le principe de la colocation chez le propriétaire habitant est le suivant : vous louez, en échange d’un loyer mensuel, une chambre parfois avec une salle de bain privative.

Une fois le bail signé, cela devient votre espace privé. Le propriétaire résident ne peut y pénétrer sans votre autorisation, et encore moins en votre absence.

Des espaces communs sont mis à disposition : cuisine, salon, … Et c’est là qu’il faut établir des règles. Par exemple, dans la salle de bains partagée, qui l’utilise à quelle heure ? Qui met ses affaires où ?… Même chose pour la cuisine : n’hésitez pas à prévoir un espace dans un placard et dans le frigo pour que votre ou vos colocataires puissent entreposer leurs victuailles. Et établissez des règles : comment gérer l’usage de la cuisine en tenant compte des besoins et des horaires de chacun ?

Enfin concernant la vie quotidienne, vous avez tout intérêt à discuter et établir des règles sur les points suivants :

- Comment s’organise-t-on pour les courses ? Les repas ? En commun ? chacun pour soi ou un repas par semaine pris en commun ?

- quid des invités : peut-on inviter des amis, de la famille pour des repas ? Organiser des fêtes ?

- Le soir, à partir de quelle heure faut-il faire très attention à ne plus faire de bruit ?

- Comment gérer le lave-linge ?...

- Qu’en est-il des fournitures de la maison (papier toilette, produits ménagers…) : y-a-t-il une cagnotte spécifique ou chacun utilise ses propres produits ?

Sans oublier que nombre de points seront à discuter en fonction de vos modes de vie, de l’agencement de la maison (garage, jardin, …)

Établir des règles dès le départ est donc une nécessité. En tant que propriétaire, vous pouvez bien sûr imposer certaines règles de fonctionnement, mais toujours en expliquant leur raison à vos colocataires. N’hésitez pas à être flexible. L’important est que chaque partie se sente entendue et ses besoins pris en compte.

Comment rédiger vos règles de colocation avec votre propriétaire ?

Pas besoin de les graver dans le marbre. Au contraire, ill arrive souvent qu’entre le moment où les règles ont été définies, et leur application, de nombreux ajustements aient lieu.

Mais où et comment rédiger ces règles ?

Le bail définit les parties privatives, les parties communes et leur usage. Concernant les règles définies, rien ne vaut la charte de colocation. C’est le règlement défini par et pour les colocataires afin d’établir des règles de vie pour rendre le quotidien harmonieux et éviter les conflits.

Elle est établie par tous les membres de la colocation, propriétaire habitant compris et signée par chaque colocataire. En cas de mésentente, ou de problème, c’est LE document de référence pour chercher une solution.

Elle peut bien sûr évoluer : chaque situation nouvelle qui se présente peut donner lieu à un article. De même, certains articles peuvent être supprimés s’ils n’ont plus de raison d’être.

Méthodes de communication et de mise en place des règles.

La communication est évidemment à la base de la colocation. Parlez, exprimez vos doutes, de ce qui vous gêne mais aussi ce qui fonctionne. Cela n’en sera que plus bénéfique pour faire de votre maison la colocation idéale. Car, comme le rappelle Corentin, qui a acheté une maison avec ses colocataires, « vivre ensemble ne va pas de soi. Il faut beaucoup parler pour que cela fonctionne ».

Organiser des réunions régulières pour discuter des règles

Organisez des réunions régulières avec vos colocataires. Au début de la colocation, n’hésitez pas à faire un point rapide tous les jours afin de vérifier que le fonctionnement convient à tout le monde. En tant que propriétaire, vous pouvez même prendre la main sur ces réunions. Au fur et à mesure, les réunions pourront s’espacer et devenir hebdomadaires. Mais ne perdez pas le rythme. Il faut régulièrement prévoir un moment pour évoquer tout ce qui ne va pas, les échéances concernant la colocation…

Des outils de communication clairs et accessibles

Choisissez un outil de communication privilégié pour communiquer avec vos colocataires : Whatsapp, SMS... Vous pouvez aussi partager un Google Drive ou un document Notions si jamais vous souhaitez ajouter des documents spécifiques.

Vous pouvez enfin utiliser le bon vieux tableau accroché dans la cuisine pour communiquer les informations importantes. Il faut que l’outil soit adopté par tous les colocataires et mis à jour.

Flexibilité et adaptabilité

Ce sont les maitres mots de la colocation à condition de ne pas en abuser. Mais cela permet souvent de résoudre des conflits ou des tensions. Ainsi, se souvient Emma, étudiante en colocation à Lyon, le fonctionnement peut être très simple. « Nous avons un tableau pour savoir qui fait le ménage chaque semaine, afin de ne pas avoir l’impression que ce sont toujours les mêmes qui font tout, tout le temps. Quand il y a un problème ou quelque chose qui nous gêne, nous en parlons et tout se déroule très bien. »

Savoir s’écouter, écouter les autres et s’adapter : finalement une colocation harmonieuse repose sur des relations de bon sens.

Conseils pour maintenir une bonne relation.

Miser sur une communication ouverte et honnête

C’est capital, rappelle Corentin. Avec ses colocataires, « nous passons beaucoup – mais vraiment beaucoup – de temps à discuter. Nous abordons tous les aspects de ce qui va, de ce qui ne va pas, de ce qu’il faudrait changer… C’est nécessaire pour vivre ensemble.

Nous discutons de tous les aspects car tout peut être porteur de problèmes, de frustrations. Certaines personnes gardent beaucoup en eux. Ils explosent à un moment à cause d’un détail et vous ne comprenez pas pourquoi. En fait, depuis 6 mois, ils gardent pour eux quelque chose qui ne leur a pas plu. »

Respecter les espaces et les moments de chacun

Ce n’est pas parce que l’on partage son quotidien en colocation que chacun n’a pas sa vie privée. Le bail – et la loi – sont clairs : les parties privées restent privées et les autres colocataires ne peuvent s’introduire dans votre chambre sans y avoir été invités.

Les espaces privés sont aussi fondamentaux, car chacun a besoin de moments de calme et de tranquillité. Pour que la colocation se passe bien, il est nécessaire de respecter l’intimité et la vie privée de chacun.

C’est également la raison pour laquelle il est nécessaire d’établir des règles claires concernant l’organisation de fêtes, afin que cela ne gêne aucun des colocataires.

Résoudre les conflits de manière constructive

En dépit de toute la bonne volonté des colocataires, il arrive que des mésententes naissent. Là encore, le plus simple est, dès le départ, s’asseoir et discuter pour désamorcer le conflit. Il ne faut pas hésiter à opter pour des méthodes de communication non violente. Par exemple, en organisant une réunion informelle où chacun s’exprime, sans jugement et où la résolution du conflit passe par la recherche du consensus.

Si ce n’est pas possible, n’hésitez pas à faire appel à un médiateur extérieur.

Enfin, la plupart du temps, si les tensions sont trop vives ou trop nombreuses, il n’est pas rare que les colocataires les moins à l’aise quittent la colocation.

Être en colocation avec son propriétaire n’a donc rien de très différent d’une colocation classique. Sauf que chaque problème identifié dans le logement peut être résolu bien plus vite, le propriétaire lui-même souffrant du désagrément. Les règles pour rendre la colocation harmonieuse reposent donc sur quelques principes de base : échanges, flexibilité et envie de vivre ensemble.


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