Comment trouver le bon colocataire ? La question est primordiale. En partageant un toit, vous partagez aussi une partie de la vie et des habitudes de personnes qui sont encore de parfaits inconnus. Comment faire pour que le quotidien se passe bien ? Pour éviter les mauvaises surprises, voici les 5 règles qui vous permettront pour trouver les bons colocataires, à savoir ceux qui vous conviennent à vous !
1ère règle : se connaitre soi-même
Avant de vous lancer à la recherche de colocataires de rêve, une petite séance d’introspection vous attend. Vous connaitre vous-même suffisamment vous permettra de savoir ce que vous acceptez – ou pas – dans une colocation.
Observez vos habitudes, vos goûts, ce que vous appréciez, ce que vous détestez. Quel est votre rythme de vie ? Êtes-vous plutôt calme ou fêtard – voire les deux selon l’humeur du jour ? Cela vous donnera une idée de l’ambiance de la colocation que vous souhaitez. Fumez-vous, supportez-vous les odeurs de cigarette chez vous ? Supporterez-vous un colocataire fumeur ? Et si vous-même vous fumez, comment s’organisera la cohabitation, s’il faut compter avec la nicotine ? Êtes-vous du genre à grignoter dans votre coin, ou préférez-vous les repas en compagnie ? Et quid des animaux de compagnie ? Autant de questions qui vous permettent aussi bien de cerner le cadre dans lequel vous souhaitez vivre, vous présenter, mais aussi de savoir ce que vous êtes prêt à accepter dans une vie en communauté.
Faites la liste de ce que vous aimez dans votre vie en solo et souhaitez conservez, et ce que vous voulez ou acceptez de changer. Pas de panique si vous avez du mal à savoir ce qui est important pour vous. COOLOC vous aide. Une fois votre profil rempli, le matching s’opère. Vous trouverez ainsi plus facilement des colocataires qui vous ressemblent.
Savoir ce que vous aimez, tolérez ou refusez est primordial pour trouver le ou les bon(s) colocataire(s). Sauter cette étape risque de vous conduire aux pires désillusions. « J’avais emménagé dans une colocation où nous étions deux, raconte Pietro. La chambre était bien, mais le quotidien horrible. Ma colocataire ne lavait jamais sa vaisselle, ne rangeait rien et fumait dans l’appartement. Dès que j’ai pu, je suis parti. »
2e règle : se fier à son intuition
Les premières impressions sont souvent les bonnes. Si vous intégrez une colocation, concentrez-vous sur l’ambiance, l’état du logement. Est-ce un lieu où vous vous projetez ? Comment se déroulent vos premiers rapports avec le ou les colocataires présents ? Faites le tour pour savoir comment s’organise la vie : chacun pour soi et une intimité hyper préservée ? Beaucoup d’échanges, de repas et d’activité en commun ? Bref, est-ce un endroit qui vous correspond ?
Certes, vous ne devez pas pour autant perdre de vue le côté pratique : la colocation est-elle proche du travail ou de l’université ? Des transports ? Etc. L’expérience montre que si vous vous sentez bien dans une colocation, vous avez tendance à vouloir la préserver et à y rester plus longtemps. L’inverse est également vrai. Aussi, le bon colocataire, c’est celui avec lequel vous avez envie de partager non seulement un logement, mais aussi des moments de vie, des discussions. Bref, celui ou celle, ou ceux qui vous donne envie de tester le vivre ensemble. Cela peut prendre un peu de temps pour confirmer vos intuitions. N’hésitez pas à vous rencontrer plusieurs fois pour approfondir les choses. Attention, si malgré tout, et en dépit de l’appartement génial, le feeling ne passe pas, n’insistez pas.
3e règle : mettre les choses au clair dès le début
Aussi sympathiques et arrangeants que soient vos colocataires, c’est un incontournable. Des règles doivent être instaurées dès le début, tous ensemble, concernant le règlement du loyer, le partage des charges, la gestion du ménage dans les pièces communes, des ordures et poubelle et, le cas échéant, organisation des courses.
Certaines colocations vont jusqu’à organiser les heures d’occupation de la salle de bain ou la gestion des relations avec le propriétaire ou le bailleur. Que se passe-t-il en cas de départ ou de recherche d’un nouveau colocataire ? L’important est que chacun puisse donner son avis et ses idées et que les règles proposées remportent l’adhésion de tous.
C’est tout l’intérêt de la charte de colocation. Si vous rejoignez une colocation déjà formée, vous acceptez les habitudes mises en place. Au moins, vous savez à quoi vous en tenir et vivre en colocation, c’est aussi vous engager à respecter ces règles.
Attention, la charte de colocation n’est pas gravée dans le marbre. Elle doit parfois être adaptée ou amendée en fonction des besoins. Il arrive également que les propriétaires proposent une charte de colocation. Rien ne vous empêche de partir de cette base pour ajouter d’autres points nécessaires pour vivre une harmonieuse colocation.
4e règle : être ouvert à la discussion
Trouver le bon colocataire, c’est aussi parler. Vivre en colocation ou en coliving, c’est être capable de discuter et échanger souvent… voire très souvent. Pourquoi ? Car la décision de l’un peut avoir des conséquences pour les autres. Visites d’amis à l’improviste, gestion en cas de perte des clefs de l’un des colocataires… Tous les cas peuvent – voire doivent – être soumis à discussion afin de vérifier que chacun donne son ressenti. « Le principe de base pour vivre en colocation, explique Corentin qui vit en colocation depuis des années, c’est que rien ne va de soi… J’ai appris avec le temps que si quelque chose ne va pas, il faut le dire tout de suite, et gentiment. »
Avec ses colocataires, Corentin passe beaucoup « – mais vraiment beaucoup – de temps à discuter. Nous abordons tous les aspects de ce qui va, de ce qui ne va pas, de ce qu’il faudrait changer… Par exemple, si nous voulons inviter des gens à la maison, nous en discutons. Quand ? Comment ? Qu’est-ce qui dérange ?… Nous discutons de tous les aspects car tout peut être porteur de problèmes, de frustrations. Certaines personnes gardent beaucoup en eux. Ils explosent à un moment à cause d’un détail et vous ne comprenez pas pourquoi. En fait, depuis 6 mois, ils gardent pour eux quelque chose qui ne leur a pas plu. »
5e règle : être conscient de ses motivations
Pourquoi choisissez-vous la colocation ? Est-ce pour des raisons financières ? professionnelles ? Êtes-vous en transition ? Ou est-ce l’amorce d’un changement de vie ?
Autant de questions sur lesquelles vous devez avoir les idées claires. Si la colocation est dictée par des motifs professionnels, alors effectivement la proximité de votre lieu de travail est un facteur important. Mais vous aurez peut-être aussi à cœur de trouver des colocataires que vous aurez plaisir à retrouver pendant la semaine pour discuter après le travail ou partager un bon moment de détente.
S’agit-il d’un changement de vie ? Ou tout simplement de ville ? La colocation peut vous permettre de découvrir et d’appréhender votre nouvel environnement en douceur et non sans la douleur. Rien de mieux que de vivre avec des locaux lorsque vous arrivez dans une nouvelle ville. Pourquoi ne pas tenter la colocation à la campagne si vous avez des velléités de devenir néo-rural ? Dans ce cas, la colocation n’est pas seulement un logement, c’est aussi découvrir un mode de vie.
Il arrive souvent que la colocation soit une question financière ou de transition à l’issue d’une séparation, avec ou sans enfant. Est-ce pour autant qu’il faut négliger le côté humain du choix ? Au contraire ! Lorsqu’on se sépare, habiter avec d’autres colocataires avec lesquels discuter, échanger, partager et se sortir la tête de ses problèmes est bénéfique, non seulement pour le moral, mais aussi pour retrouver l’énergie de démarrer une nouvelle vie. Aussi même si vous avez besoin de trouver rapidement un nouveau logement, n’oubliez pas les règles précédentes pour trouver le bon colocataire, avec lequel vous vous entendrez le mieux.
La colocation n’est peut-être qu’une parenthèse dans votre vie, mais vous avez tout à gagner à rendre cette parenthèse la plus vivante et heureuse possible. Trouver le/la/les bon colocataire(s), c’est l’assurance non seulement d’avoir un logement mais aussi un supplément de vie au quotidien.