COOL, le magazine de la co-location

COLOCATION

Les colocations ordinaires créent généralement des moments extraordinaires. Souvent perçue comme une opportunité de vivre de manière plus indépendante tout en partageant des expériences sociales avec plusieurs colocataires sous une même toit, ce peut aussi être un moyen de souffler financièrement avant de repartir. La colocation peut être vécue comme une période de vie plus ou moins courte, selon les envies, les besoins et les projets de chacun. Mais à la fin, il en restera toujours quelque chose, une expérience, des souvenirs.

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LOCATAIRES ABSENTS POUR L'ÉTAT DES LIEUX DE SORTIE… QUE FAIRE ?

25 mars 2024

Que faire si vos co-locataires sont absents lors de l’état des lieux de sortie ? Faire un état des lieux de sortie sans locataire L’état des lieux de sortie s’organise au moment où le locataire quitte les lieux, ou lors de la remise des clefs. Il est recommandé, mais pas obligatoire, de convenir d'une date d'état des lieux par courrier recommandé avec avis de réception. Si vous passez par une agence immobilière, le locataire n’a pas à payer les frais d’état des lieux de sortie. Si le locataire est absent, injoignable, le bailleur doit le faire réaliser par un huissier de justice. Il doit en avertir le locataire au moins 7 jours avant l'intervention, par lettre recommandée. Le locataire et le propriétaire se répartiront pour moitié les frais de cette intervention Absence d’état des lieux de sortie… bonne ou mauvaise idée ? L’absence d’état des lieux de sortie est une mauvaise idée. Pour le propriétaire, tout d’abord. Sans état des lieux de sortie, la loi présume que l’appartement est rendu en bon état de réparation locative. Attention : « bon état » ne signifie pas neuf. « Cela indique seulement que l’appartement est en état de vétusté normale, qu’il n’y a pas de désordre majeur » indique Maitre Caroline Choplin, avocate en droit immobilier. Si le propriétaire découvre, après la signature de l’état des lieux de sortie et le départ des locataires, des dégradations qui ne relèvent pas de la vétusté, il ne pourra se retourner eux. Deux possibilités en cas d’absence du locataire Remise des clés sans état des lieux de sortie En tant que locataire, vous n’avez vraiment aucun intérêt à être absent lors de l’état des lieux de sortie. Si vous rendez les clefs sans assister à l’état des lieux, le propriétaire peut vous faire convoquer par huissier. Si vous êtes absent, l’huissier dressera alors un PV et fera l’état des lieux de sortie seul. Vous ne serez pas là pour vous défendre et démontrer que certains dommages étaient antérieurs à votre arrivée, ou relèvent de la vétusté. Autre cas possible : pour une raison ou une autre votre propriétaire refuse de réaliser un état des lieux de sortie. Que faire ? Ayez, vous aussi, recours à un huissier. Là encore, les frais seront répartis entre vous et votre bailleur. Ces derniers varient en fonction de la taille du logement. Trouver un remplaçant au locataire pour assister à l’état des lieux Si vous ne pouvez vraiment pas être présent lors de l’état des lieux de sortie pour une raison de force majeure, pas de panique. Vous pouvez vous faire représenter. Vous devez envoyer une lettre manuscrite indiquant les nom et prénom de la personne qui va vous représenter. Elle-même doit se présenter avec une pièce d'identité. L’avantage : votre représentant peut vous défendre. L’inconvénient : s’il n’a pas vécu avec vous, sera-t-il au courant de tous les détails de l’appartement ? C’est l’un des avantages de la vie en colocation, avec un bail unique. Les colocataires peuvent s’organiser pour qu’au moins l’un d’eux soit présent. Attention : sa signature sur l’état des lieux de sortie engage tous les autres colocataires.

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VIVRE EN COLOCATION : L'IDÉAL DES JEUNES ACTIFS

18 mars 2024

Vivre en colocation, une expérience unique ! Surtout si vous démarrez dans la vie, commencez un nouveau travail ou arrivez dans une nouvelle ville. Pourquoi ? Quels sont les avantages de la colocation pour les jeunes actifs ? Vivre en colocation pour faire des économies Réduire ses coûts de logement Réduire les coûts du logement. C’est l’une des principales raisons du choix de la colocation selon l’observatoire Locservice. En 2023, 51% des aspirants à la colocation souhaitaient partager un toit pour des raisons budgétaires. Au niveau national, le loyer moyen d’une chambre en colocation est de 448 € charges incluses, tandis qu’il faut débourser 547 € pour un studio classique. En Île-de-France, les prix sont plus élevés : 555 € en Ile-de-France et 723 € à Paris pour une chambre en colocation. Toutes les charges annexes (chauffage, internet, charges diverses et variées) sont également réparties entre les colocataires, que le bail soit individuel ou collectif. Partage des frais communs Il n’y a pas que le loyer qui soit partagé. « Nous partageons aussi une femme de ménage qui vient 3 heures par semaine » raconte Éléonore, en colocation depuis deux ans et demi. « C’est essentiel pour ne pas avoir de crise sur la tenue de l’appartement. » Dans d’autres colocations, les habitants partagent les achats de produits de base (produits ménagers, lessives… ), un abonnement Netflix ou des paniers bio mensuels. Les avantages sociaux et professionnels 73 % de colocataires vivent en colocation pour rencontrer de nouvelles personnes. Le choix de la colocation est donc avant tout humain. Insertion dans une nouvelle ville Quel meilleur moyen que vivre en colocation pour se repérer dans une nouvelle ville ? Trouver les bonnes adresses ? « Nous étions 3 nouvelles colocataires à Lyon, dans une colocation de 4 personnes. La colocataire la plus ancienne nous a très vite partagé ses adresses et ses bons plans en ville » raconte Emma, en colocation pendant un an. « Vivre en colocation permet de savoir ce qu’il y à faire en ville, d’avoir envie de faire plus de choses, de rencontrer davantage de personnes différentes » remarque Livio, qui a vécu en colocation dès son arrivée à Rome. Un avis que partage pleinement son colocataire Rosario. “ Quand je suis arrivé, je ne connaissais pas Rome. Ceux qui sont arrivés ici avant moi m’ont donné des adresses où sortir, où aller manger…” Saisir les opportunités professionnelles La colocation ou le moyen de saisir des opportunités professionnelles ? Bien sûr. Une étude du CREDOC montre qu’en cinq ans, 500 000 personnes ont renoncé à un poste risquant d’augmenter leur budget logement. Selon la même étude, 56 % des personnes interrogées préféraient un nouvel emploi moins bien rémunéré ... mais qui ne les obligeait pas à déménager ! Et dire qu’en vivant en colocation, vous pouvez surmonter ces obstacles ! Choisissez la colocation pendant votre période d’essai. Économique, elle n’implique pas de frais de déménagement trop importants. Et trouver une colocation est plus facile. Les bailleurs demandent souvent les 2 ou 3 dernières fiches de paie et un CDI avant de consentir à vous louer un logement seul. Flexible. Dans une colocation meublée, le préavis est réduit à un mois. Éviter les coups de blues loin de chez vous, dans une ville inconnue en partageant des soirées avec vos co-locataires. Et si vous êtes en couple ou avez des enfants, la colocation vous permet de partir travailler sans bouleverser la vie de votre famille. Le développement du sentiment de communauté Vivre en colocation, c’est vivre dans une communauté créée autour d’un besoin commun : partager un toit. Mais vous rejoignez aussi une communauté avec son organisation et ses règles propres, décidées ensemble. La Maison Bleue de Bourg-la-Reine s’est fait connaitre grâce à ses 14 colocataires qui ont fait le pari du zéro déchet. Leslie a mis sur pied une colocation écologique avec ses colocataires. « Nous avons discuté de nos priorités. Et on a essayé de se mettre d’accord. Sur certains trucs, on se rejoignait. D’autres n’étaient pas consensuels du tout. » Mais la colocation s’est mise en place, formant une petite éco-communauté au cœur du XIXe arrondissement de Paris. Certaines colocations ou coliving choisissent de se développer autour d’un projet ou d’intérêts communs. La Casa rassemble des passionnés de cinéma, de cuisine ou de jardinage. C’est aussi le moyen de vivre sa vie comme on l’entend, par exemple dans la Maison des Babayagas de Montreuil. Les colocataires, des femmes de plus de 60 ans, ont toutes choisi de vivre en colocation pour vieillir en toute autonomie. Création de liens durables « J’ai eu trois colocataires » raconte Éléonore. « Toutes sont devenues des amies que je vois tout le temps. La colocation m’a permis de rencontrer d’autres gens, cela a apporté une ouverture surtout en période de transition – je venais de divorcer. C’est l’une des meilleures décisions que j’ai prises de toute ma vie : il y avait une véritable entraide. Et quand on est en galère, c’est bien de voir quelqu’un au quotidien qui vous tend la main. » « Personnellement, j’ai rencontré en coliving plein de gens qui sont devenus des amis proches, et ma vie est meilleure grâce à eux et à ces expériences » explique de son côté Virginia. Partage des valeurs et des expériences « Vous ne perdez jamais de temps lorsque vous rencontrez de nouvelles personnes, parce que vous apprenez de chacun quelque chose. La colocation, c’est un moyen de s’ouvrir l’esprit » rappelle Virginia. Michael, lui, a vécu en colocation à Londres avec 18 personnes venues de tous horizons. « Pour tous les colocataires, ça a été une aventure humaine très forte. Même si nous n’échangeons pas régulièrement, nous gardons le contact. C’est une expérience qui nous a tous marqués, qui nous rassemble. » Vivre en colocation ou comment améliorer ses soft skills Une communication efficace La communication est à la base du bien vivre ensemble, rappellent les colocataires au long cours. C’est le cas de Corentin, qui vit avec ses colocataires depuis des années : « Le principe de base, pour vivre en co-location, c’est que rien ne va de soi. J’ai appris avec le temps que si quelque chose ne va pas, il faut le dire tout de suite, et gentiment. Nous passons beaucoup – mais vraiment beaucoup – de temps à discuter. Nous abordons tous les aspects de ce qui va, de ce qui ne va pas, de ce qu’il faudrait changer… Tout peut être porteur de problèmes, de frustrations.» Emma, à Lyon, partage le même avis : « En fait, tout se passe bien, car s’il y a quelque chose qui ne va pas, nous en parlons. Une colocataire qui est dérangée la nuit par lave-vaisselle ? Elle le dit naturellement. On prend en compte le bien-être des autres. C’est pour cela que la colocation fonctionne. » Ce n’est pas forcément évident. Selon l’éducation, le milieu social, il peut exister des frictions. « Ce qui compte, conseille Éléonore qui promeut le dialogue interculturel, c’est qu’on identifie le point de frottement et qu’on trouve une solution. » Il est fondamental, dit-elle de s’exprimer et d’écouter pour comprendre la situation, apprendre à se mettre à la place de l’autre… Apprendre la gestion des conflits Comment éviter les conflits lorsqu’on vit en colocation ? En instaurant des règles. L’absence de règles ou leur violation provoque immédiatement des conflits rappelle Monique Eleb. Dans un habitat partagé, raconte-t-elle, deux habitants avaient entreposé leurs plantes dans l’espace commun pendant l’hiver. Les autres habitants l’ont perçu comme une prise de possession… et ont complètement déserté les lieux. La solution ? Affronter la situation. « Il y a toujours besoin de faire des mises au point » témoigne Éleonore. « Il y a forcément des trucs qui ne vont pas qu’il faut arranger. Mais c’est normal. » « La cohabitation n’est pas un long fleuve tranquille » confirme Monique Eleb. « Il faut sans cesse des ré-ajustements, des mises au point, des discussions pour gérer le quotidien ». Mais, ajoute-t-elle, pour les plus jeunes – comme pour les autres, la cohabitation peut se révéler un apprentissage de la sociabilité très efficace. On apprend à s’adapter aux autres, à faire la différence entre qui est acceptable ou pas. S’organiser et prendre ses responsabilités La colocation permet donc d’apprendre le vivre ensemble. Pour cela, la charte de colocation est votre alliée. Il s’agit de l’ensemble des règles édictées et acceptées par l’ensemble des colocataires permettant d’éviter conflits et litiges. Parmi les questions abordées : Règlement du loyer en bail collectif ; Répartition des charges ; Co-locataire référent pour les contacts avec le bailleur… Elle permet aussi de fixer des règles internes à la vie en communauté : les courses : pot commun ou chacun pour soi ? le ménage : les co-locataires s’y collent ? Ou alors se partagent-ils les frais d’une femme de ménage ? les prises de décisions : tour de table, vote… Chaque co-locataire, même s’il arrive en cours de colocation, doit lire et signer la charte de colocation. En cas de litige, elle sera une aide précieuse pour résoudre le conflit à l’amiable. Et si cela ne fonctionne pas ? Adressez-vous à un tiers, conseille Monique Eleb. Soit quelqu’un qui habite dans la colocation mais n’a pas pris part au conflit, soit quelqu’un qui vient de l’extérieur. Il ou elle aura pour tâche de rappeler les règles de la charte et de régler le conflit de façon neutre. Les Babayagas par exemple font appel à un membre de leur conseil d’administration pour régler les dissensions. Quant aux fauteurs de troubles qui ne respectent pas les règles, ils sont exclus, ou s’excluent d’eux-mêmes. Une expérience unique pour l’enrichissement personnel Selon Virginia Perez-Nieto, spécialiste du coliving, « la communauté joue un rôle de protection sociale, en permettant la rencontre de gens qui ne se seraient jamais rencontrés autrement, d’écouter des points de vue différents.» Le mélange des cultures, des origines peut parfois détonner et pourtant… « Je m’interroge davantage sur certains aspects de ma culture, explique Saïd, comorien qui vit maintenant en France. Cela me pousse à être plus tolérant, à essayer de comprendre les autres au lieu d’être dans le jugement ». Avoir un autre regard, cela permet aussi d’expliquer et donc d’accepter ses propres paradoxes. « Nous avons tous des traits culturels qui parfois s’opposent, estime Saïd. Aux Comores, je ne fais pas le ménage, je ne prépare pas les repas. En France, si ! Même si nous sommes entre Comoriens. Chacun fait sa part des choses. Sinon, nous serions mal jugés. » Finalement, la colocation nous fait évoluer et nous permet de faire évoluer notre propre culture. « Notre culture n’est pas figée. Elle évolue avec le temps, avec nos rencontres, s’enrichit d’autres influences, de la culture des personnes qu’on rencontre, des livres qu’on lit.

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LA COLOCATION INTERGÉNÉRATIONNELLE OU LE BONHEUR DU VIVRE ENSEMBLE

9 mars 2024

La colocation intergénérationnelle : un seul concept pour résoudre deux problèmes ? Elle permet en effet de résoudre deux problèmes majeurs : l’isolement des seniors et le logement des étudiants et des jeunes actifs. Venu d’Espagne, le concept se développe en France depuis une vingtaine d’années. Le principe ? Un senior accueille chez lui un jeune, en échange d’un loyer modeste et de quelques services. Depuis 2018, la loi ELAN régule la cohabitation intergénérationnelle. Elle « permet à des personnes de soixante ans et plus de louer ou de sous-louer à des personnes de moins de trente ans une partie du logement dont elles sont propriétaires ou locataires dans le respect des conditions fixées par le contrat de cohabitation intergénérationnelle solidaire prévu à l’article L. 631-17 du code de la construction et de l’habitation, afin de renforcer le lien social et de faciliter l’accès à un logement pour les personnes de moins de trente ans. » – Loi ELAN Art. L. 118-1. Quels sont les avantages ? Les inconvénients ? Le concept séduit-il les seniors et les jeunes ? Colocation intergénérationnelle : des avantages … pour toutes les générations Pour les seniors Les seniors ont différentes motivations, explique Mélanie Slufcik, fondatrice de Colibree, un site dédié à la colocation intergénérationnelle. Ils cherchent d'abord "à arrondir leurs fins de mois." Mais le caractère économique n’est pas le seul attrait d’autant plus que le loyer demandé au colocataire, rappelle la loi, doit être modeste. La colocation intergénérationnelle renforce le lien social. Aujourd'hui, les générations vivent séparées. La colocation intergénérationnelle lutte contre la solitude des seniors. Ce mode de vie permet des moments de partage, explique Mélanie. Un café, un repas avec leur colocataire, une balade… C'est d'ailleurs un besoin humain fondamental. En effet, une étude de Harvard montre que vivre entouré permet de vivre plus longtemps et en meilleure santé. Les octogénaires les plus heureux et les plus en forme, physiquement et mentalement, sont aussi ceux qui ont été et sont les plus connectés socialement à leur famille, leurs amis, leur communauté. Enfin, la colocation intergénérationnelle rassure les familles. Les personnes âgées sont en effet plus vulnérables aux accidents. Avec la colocation intergénérationnelle, le senior n’est plus isolé, en cas de problème ou d'accident. Sans oublier que vivre à plusieurs permet d’alléger les charges du quotidien : sortir les poubelles, préparer les repas et faire les courses, s’occuper des tâches ménagères … Pour les jeunes Côté jeunes, la priorité est de trouver un toit. Qui, de préférence, leur ouvre droit aux APL. « Ces jeunes ne veulent pas vivre en résidence étudiante ou dans un cagibi, explique Mélanie. Ils sont à la recherche d’un hébergement de qualité. Ils veulent leur chambre, mais aussi l’accès à un salon, à une vraie cuisine. Avec la colocation intergénérationnelle, la surface pondérée peut dépasser les 100 m2 . Et le loyer reste modeste » explique Mélanie. C’est la raison pour laquelle la colocation intergénérationnelle séduit les étudiants. Les besoins ne sont pas uniquement matériels. Les jeunes colocataires, parfois loin de chez eux et de leur famille, sont heureux de retrouver une présence en rentrant. Surtout s’ils arrivent dans une ville où ils ne connaissent encore personne. Les familles des jeunes, elles aussi, sont rassurées que leurs enfants ne vivent pas seuls. Les défis des colocations intergénérationnelles… et leurs solutions Surmonter les différences générationnelles L’humain prédomine au cœur de la colocation intergénérationnelle. Car il ne s’agit pas uniquement de partager un toit. Ce sont de vrais moments de vie ensemble. Véronique, 64 ans, est devenue une adepte. La différence d’âge lui semble même un avantage : « L’une de mes amies s’est mise en colocation avec un ami proche. Hé bien, ce n’est pas aussi évident que ce que je vis avec mes jeunes colocataires. Elle a dû faire beaucoup de concessions. Moi, je suis chez moi et je ne me sens pas envahie. » Ce qui fonctionne, selon elle : « Très vite, mes colocataires connaissent mes habitudes : je travaille beaucoup dans le salon. Il y a mon ordinateur, j’y dîne aussi, parfois en regardant la télévision. Mes colocataires s’en arrangent : un colocataire venait même s’installer dans le canapé avec son ordinateur et son casque. Et nous prenions souvent nos repas ensemble. » Enthousiaste, Véronique a même converti sa mère de 94 ans à la colocation intergénérationnelle. «Cela lui plaît d’avoir de la présence à la maison, de savoir qu’il y a des jeunes qui sont là ». Gestion des espaces communs et de la vie quotidienne Accueillir un colocataire chez soi, c’est partager son espace. Donc ses habitudes, une partie de son intimité. Le locataire cherche aussi à se sentir chez lui. Comment résoudre ce paradoxe ? De façon très pragmatique. Avant l’installation, jeunes et senior discutent de l’organisation du quotidien. Cela inclut le temps de présence du colocataire. Mais aussi les besoins du senior, l’utilisation des lieux communs... Ils peuvent être accompagnés par une structure spécifique comme Colibree : « Nous les conseillons, leur rappelons ce qu’ils peuvent demander ou pas… » Notamment en ce qui concerne l’organisation des espaces communs, le partage des tâches, le respect de la vie privée. « Mais ce sont surtout des échanges entre eux, au quotidien. Car ce sont eux qui décident de ce qu’ils font. » Certains décident de signer des chartes de cohabitation. Comment résoudre les conflits ? La charte prévient ou résout un certain nombre de litiges. En cas de problèmes plus sérieux, la structure d'accompagnement peut arbitrer. S’il n’y a aucune solution possible, chaque partie peut demander la rupture du contrat en respectant le préavis d’un mois. Les deux parties peuvent, sinon, procéder à la requalification du contrat de colocation intergénérationnelle : en contrat de location meublée : c'est le cas si l’un des co-contractants ne respecte pas les conditions d’âge, ou si le logement n’est pas leur lieu de résidence principale. en contrat de travail. C'est le cas si les menus services demandés au locataire dépassent 12 heures de travail par semaine. Ou s’ils recouvrent des activités règlementées dans le cadre de la prise en charge d’une personne âgée dépendante (aide à la toilette, prise de médicaments…) qui ne font pas partie de la loi ELAN. Comment réussir sa colocation intergénérationnelle ? Mettre en place une cohabitation intergénérationnelle harmonieuse Toute colocation intergénérationnelle repose d’abord sur une adéquation entre les attentes du senior et du locataire. Cela implique beaucoup d’échanges, de discussions pour se comprendre, se mettre d’accord. Il est nécessaire de prendre le temps pour voir si l’on s’entend bien. Mais aussi de mettre en place des règles claires et acceptées par les deux parties. Pas de panique ! Les questions sur l’organisation du quotidien se posent assez rapidement. Et rien n’empêche les ajustements dès les premiers mois de cohabitation. Enfin, l’un des secrets d’une colocation intergénérationnelle réussie est de parler, d’échanger. Il faut exprimer ce qui va, mais aussi ce qui ne fonctionne pas afin de trouver une solution. Quel est le rôle des organismes de soutien ? Comment être sûr de former le bon binôme ? Colibree, Colette mais aussi des associations comme 1 toit 2 générations en ont fait le cœur de leur activité. D’abord, par le matching, l’adéquation entre l’offre et la demande. Il s’agit de logement et l’emplacement est le point de départ ! Le digital est un outil formidable. Mais il est nécessaire, insiste Colibree, de faire le ménage parmi les faux profils. Ces derniers risquent de briser la confiance des seniors. En effet, s’il est beaucoup question de colocation intergénérationnelle aujourd’hui, nombre de seniors sont encore méfiants, souligne Alexandre Faure, analyste de la silver economy. « La rencontre est le plus souvent organisée par une association ou une entreprise afin de réunir toutes les conditions nécessaires à une cohabitation conforme aux attentes du jeune, du senior et des familles et surtout de sécuriser le processus. » Leur objectif est bien sûr la pérennisation de ce type de cohabitation à travers la formation de binômes cohérents et solides en recherchant des colocataires compatibles. Une fois le binôme formé, elles deviennent un tiers de confiance, vers lequel les colocataires peuvent se tourner. "Nous suivons nos clients et sommes accessibles tout le temps" rappelle Mélanie. Ces structures peuvent prendre en charge le volet administratif de la colocation (bail, suivi des règlements, état des lieux, gestion de la fin de bail) pour faciliter la cohabitation intergénérationnelle. Les limites de la colocation intergénérationnelle La loi Elan est claire : elle ne concerne que des personnes de 60 ans et plus et des jeunes de moins de 30 ans. Or dans la réalité, la cohabitation intergénérationnelle s’étend au-delà de ces limites d’âge. L’intergénérationnel, c’est mélanger des générations différentes dans un même logement : des quinquagénaires avec des trentenaires, des étudiants qui habitent avec des quadragénaires. Avec de belles expériences à la clef. La colocation intergénérationnelle ne concerne donc pas uniquement les retraités et les étudiants. Les jeunes seniors, les personnes en reconversion qui ont besoin de se loger loin de chez eux, le temps de leur formation sont aussi intéressés… Ce sont autant de colocataires potentiels de moins de 60 ans ou de plus de 30 ans. D’autant plus qu’une partie des seniors plus âgés restent méfiants face à la cohabitation intergénérationnelle. Élargir le cadre de la loi permet de diffuser une culture de la colocation et convaincre les seniors de demain du bien-fondé de la cohabitation intergénérationnelle

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ETAT DES LIEUX DE SORTIE : QUELS SONT LES PROBLÈMES RÉCURRENTS RENCONTRÉS PAR LES BAILLEURS ?

29 février 2024

Vos locataires s’en vont ? Il est maintenant temps de songer à l’état des lieux de sortie. Mais à quoi sert-il ? L’importance de l’état des lieux de sortie En le comparant à l’état des lieux d’entrée réalisé à l’arrivée des locataire, l’état des lieux de sortie va vous permettre de vérifier dans quelles conditions vous récupérez le logement. Si vous constatez des dégradations ou des négligences, que les deux états des lieux ne correspondent pas, les locataires peuvent être tenus pour responsables. Le dépôt de garantie, qu’ils vous ont remis à leur arrivée, vous permettra, en partie ou en totalité, de régler les travaux de réparation nécessaires. Mais attention ! Toutes les dégradations ne relèvent pas de la négligence des locataires ! Dégradation ou vétusté ? Les locataires doivent entretenir le logement en bon état et se chargent des travaux courants. Le propriétaire, lui, doit se charger des travaux liés à la vétusté. Mais comment différencier ce qui relève de la vétusté de ce qui relève de l’entretien courant ? « C’est surtout une question de bon sens », explique Caroline Choplin, avocate en droit immobilier. « Si vous avez des locataires depuis 15 ans dans les murs, il est évident que la peinture blanche d’origine n’est plus blanche. C’est de la vétusté. En revanche, si le chauffe-eau tombe en panne parce qu’il n’a pas été entretenu pendant 10 ans par les locataires, cela relève de la dégradation et non de la vétusté. » Pas d’autre solution, donc, que d’apprécier au cas par cas ce qui relève de l’utilisation normale du bien et ce qui tient au manque d’entretien. Vous pouvez également remplir, lors de l’état des lieux d’entrée, une grille de vétusté. Elle établit la durée de vie théorique des matériaux et équipements. Et pour l’état global du logement, n’hésitez pas à prendre des photos dès l’arrivée des nouveaux locataires. Cela permettra, lors de l’état des lieux de sortie, de comprendre ce qui relève de la dégradation ou d’un usage prolongé des équipements. L’état des lieux de sortie en colocation Comment se passe l’état des lieux de sortie en colocation ? Tout dépend du type de bail que vous avez choisi. Avec un bail individuel Vous avez signé un bail avec chacun de vos colocataires, individuellement ? L’état des lieux de sortie a donc lieu au départ de chaque colocataire. Il comporte un état des lieux de la partie privative du colocataire, ainsi que des parties communes. S’il est facile d’évaluer la responsabilité du locataire pour la partie privative, c’est plus délicat face aux dégradations dans les parties communes. « Il est probable que le locataire concerné arguera qu’il n’est pas responsable. Dans ce cas, en général, les propriétaires répartissent le coût des travaux au prorata des locataires présents » explique Maître Choplin. Avec un bail unique En bail unique avec clause de solidarité, la situation est simple. « Les colocataires sont solidaires pour payer le loyer, ils le sont aussi pour payer les dégradations. Souvent ils ont tous participé au versement du dépôt de garantie. En cas de dégradation du logement, ils sont tous pénalisés. Ils ont donc intérêt à s’organiser entre eux. S’il n’y en a qu’un qui prend en charge le loyer ou le règlement du dépôt de garantie, charge à lui de se retourner vers ses colocataires.» Problème n°1 : L’état des lieux de sortie non signé par le locataire Les locataires ont tout intérêt à être présents lors de l’état des lieux de sortie. S’ils ne sont pas là, tant pis pour eux ! « Ils devront apporter la preuve qu’ils ne sont pas d’accord avec l’état des lieux » explique Caroline Choplin. En cas d’impossibilité, ils ont le droit de se faire représenter par un tiers. En cas de colocation avec bail unique, il suffit qu’un seul des colocataires soit présent et signe au nom de tous les autres. Si les locataires étaient bien présents, mais n’ont pas voulu signer l’état des lieux, « ils doivent envoyer une lettre recommandée au bailleur, expliquant qu’ils étaient bien présents. Ils indiquent les raisons pour lesquelles ils refusent de signer l’état des lieux et peuvent joindre des photos des dégradations. » Mais pourquoi refuser de signer l’état des lieux ? Principalement pour deux raisons : Les dégradations étaient déjà là quand ils sont arrivés. « Mais il faut apporter la preuve que le dommage était préexistant. » Il s’agit d’un dommage lié à la vétusté, qui relève de la responsabilité du propriétaire. Si le bailleur exagère et parle de bien dégradé, alors que le locataire parle d’éraflures, ce dernier a intérêt à faire des photos pour justifier son point de vue. Peut-on remettre en question les photos ? « Aujourd’hui, les smartphones indiquent la date de la photo. C’est compliqué de truander » remarque Caroline Choplin. Il peut arriver aussi que le dommage ne soit pas visible à l’œil nu. Par exemple, le bailleur perçoit une forte odeur de cigarette qui imprègne tapis et rideaux. Il doit alors faire venir huissier pour constater les dégâts. Problème 2 : Dégâts constatés après l’état des lieux de sortie : que faire ? Hé bien, il n’y a plus grand-chose à faire. « Une fois clefs rendues, les colocataire n’ont plus accès au logement. Imaginons que le propriétaire fasse l’état des lieux plusieurs semaines après avoir récupéré les clefs et le départ du locataire, il sera en difficulté pour prouver l’origine des dégradations. Les locataires pourront toujours en contester l’origine, arguant qu’elles ne sont pas de leur fait.» De même, si le chauffe-eau n’a pas été entretenu par les locataires précédents et tombe en panne quelques mois après que de nouveaux locataires soient entrés dans les lieux, vous ne pouvez plus vous retourner contre leurs prédécesseurs. Vous devez donc prendre les réparations ou le remplacement à votre charge. Problème n°3 : contestation de l’état des lieux de sortie par le locataire Votre locataire a des réserves sur l’état des lieux ? S’il n’a pas de preuves pour prouver sa bonne foi, tant pis pour lui. La seule solution est d’être particulièrement vigilant et méticuleux lors de l’état des lieux d’entrée. Faites des photos des éléments contenus dans le bail et joignez-les à l’état des lieux d’entrée. Ne vous fiez pas uniquement à ce qui est écrit. Par exemple, un plan de travail avec quelques rayures sera considéré comme « très dégradé » par certains. Pour d’autres, ce sera l’état d’usage. Une photo lors de l’état des lieux d’entrée permettra une comparaison plus impartiale. Problème n°4 : Clé manquante lors de l’état des lieux Si les clefs n’ont pas été remises lors de l’état des lieux de sortie, pour cause de perte ? C’est alors au locataire de rembourser le changement de serrure. En effet, il doit, selon la loi, répondre non seulement des dégradations, mais aussi des pertes qui surviennent pendant la durée du contrat dans les locaux dont il a la jouissance. Seule échappatoire : prouver que les pertes ont eu lieu par cas de force majeure, par la faute du bailleur ou par le fait d’un tiers qu’aucun locataire n’a introduit dans le logement.

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COLOCATION SÉNIOR : UNE ALTERNATIVE À L’EHPAD ?

22 février 2024

Le nombre de colocations de seniors aurait augmenté de 30% dans les grandes villes depuis 2019. Chez COOLOC, plus de 12 000 membres ont plus de 60 ans. Des données qui attestent de l’enthousiasme en faveur d’une cohabitation gagnante-gagnante, aussi bien pour la personne âgée que pour son – ou ses – colocataire(s). On vous en dit plus. 5 avantages de la colocation pour senior 1. Lutter contre l’isolement des personnes âgées C’est un motif de crainte, mais aussi un besoin humain : le lien. Une étude de Harvard montre que vivre entouré permet de vivre plus longtemps et en meilleure santé. Les octogénaires les plus heureux et les plus en forme, physiquement et mentalement, sont aussi ceux qui ont été et sont les plus connectés socialement à leur famille, leurs amis, leur communauté. 2. Limiter les risques de l’isolement des personnes âgées La colocation pour seniors limite les risques de la vie quotidienne. Personne n’est à l’abri d’une chute ou d’un accident. Et les seniors sont particulièrement concernés. Le fait d’avoir une présence à la maison — comme c’est souvent le cas en colocation — est sécurisant en cas de besoin ou d’intervention rapide. C’est aussi rassurant pour les familles de savoir que les seniors ne font pas face seuls aux aléas de tous les jours. Vivre à plusieurs permet d’alléger les charges du quotidien : sortir les poubelles, préparer les repas et faire les courses, s’occuper des tâches ménagères … Enfin, les personnes âgées sont souvent victimes de cambriolage. Vivre à plusieurs rassure tout le monde … et décourage les voleurs ! 3. Des colocations voulues et créées par les seniors eux-mêmes Très répandues en Europe du Nord, les colocations dédiées aux personnes âgées, les habitats partagés et autres béguinages se multiplient aujourd’hui dans toute la France. Certains projets sont même initiés par les seniors eux-mêmes. Il s’agit en particulier des seniors qui ne se retrouvent pas forcément dans les résidences pour personnes âgées, trop standardisées à leur goût. « Avec deux couples d’amis, à l’approche de la retraite et nos enfants étant installés dans la vie, nous avons envie de vieillir ensemble, profiter de ce que nous sommes encore en pleine forme pour créer un habitat collectif où nous pourrons partager des moments mais aussi des moyens et des charges », explique Philippe Jacquier, galeriste à Montreuil. D’autres se retrouvent seuls dans un logement trop vaste pour eux. Ils peuvent avoir alors recours à la colocation intergénérationnelle en accueillant un étudiant ou un jeune actif chez eux. Cela rompt la solitude aussi bien de la personne âgée que de l’étudiant, parfois nouveau venu dans une ville inconnue. Les bénéfices des colocations seniors, comme des colocations intergénérationnelles, ne sont plus à prouver. C’est le moyen d’économiser sur les charges et les loyers en partageant le coût de la vie. A une époque où la population vieillit, vivre une vieillesse sereine et heureuse est finalement une action d’avenir. 4. Une source d’économie C’est le nerf de la guerre. Beaucoup de colocataires – de tous âges – choisissent de vivre ensemble pour des raisons économiques. Les seniors n’échappent pas à la règle. Ceux qui disposent d’un grand logement peuvent ainsi améliorer leurs revenus et diviser leurs charges. Ceux qui vivent dans un petit logement peu commode accèdent, avec la colocation, à plus d’espace … en plus d’une vie sociale renforcée. En vivant dans un logement en mauvais état, on n’ose rarement inviter des gens chez soi. Et progressivement, les liens se distendent. La colocation permet de remédier au problème. Ce n’est donc pas un hasard si les colocations de seniors se multiplient en France et en Europe. Et, en la matière, tout est possible. 5. Partager une vie de famille Un autre type de cohabitation avec les anciens est en train de voir le jour. Le projet de Florence et Pierre-Alexandre avec leurs deux enfants de 11 et 8 ans est d’accueillir dans leur grande maison de Sailly-lez-Lannoy, une commune du nord de la France, six seniors résidents. L’objectif : prévenir le vieillissement et leur permettre de maintenir leur autonomie dans le temps. Un projet innovant ? Pas tant que cela. Auparavant, les générations vivaient ensemble. Aujourd’hui, l’éloignement des familles, la configuration des appartements favorise l’isolement des anciens. Florence Rouvillain, à l’origine du projet s’est lancée suite à un constat simple : l’un des premiers facteurs de la perte d’autonomie est l’isolement social. Elle s’est donc formée à la prévention du vieillissement et la perte d’autonomie : « Le fait de vivre seul fait perdre le rythme de vie, et même l’envie. Le vieillissement ne doit pas être vécu comme une fatalité, mais il doit s’entretenir ». Elle se propose donc de partager sa vie de famille avec les résidents. Quelques services sont proposés : démarches administratives, conduite, ménage… Les colocataires doivent cependant être autonomes — la structure n’est pas médicalisée — et surtout, insiste Florence, ils doivent « avoir envie de partager un quotidien dans une petite collectivité. » Une colocation seulement pour les seniors autonomes ? Ce n’est pas une nouveauté. Le nombre de personnes âgées s’accroît note l’Insee dans son tableau de l’économie française. Et notamment le nombre de personnes âgées dépendantes. Par conséquent, le nombre de places en EHPAD (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) ne cesse d’augmenter (+ 2,7 % par an depuis 2016). Fin 2016, l’INSEE dénombrait 605 000 places d’accueil en EHPAD contre 7 900 en EHPA (Établissement d’hébergement pour personnes âgées). Progressivement, les EHPA et les unités de soins de longue durée (USLD) se transforment en EHPAD. Trop autonomes pour l’EHPAD, mais trop fragiles pour rester seules, une partie des personnes âgées doit donc trouver un mode d’hébergement sûr et accessible. Pourquoi pas la colocation ou l’habitat partagé ? Des colocations pour seniors en perte d’autonomie L’avancée en âge pouvant rimer avec dépendance, certaines colocations sont pensées spécifiquement pour les personnes âgées en perte d’autonomie. En Ardèche, à proximité d’Aubenas, la Ravigote accueille des personnes âgées et dépendantes et des handicapés. Le nom de la maison est déjà tout un programme. Ravigoter signifie en effet redonner de la vigueur, de la force. A l’origine de ce projet, Françoise, Olivier et Christiane, professionnels du domaine médico-social, ont d’abord cherché à recréer un contact humain avec les colocataires, des personnes âgées ou handicapées. Olivier, ancien éducateur et responsable de centre social regrettait l’évolution de son métier. Depuis vingt ou trente ans, « on a plus que 20 % de temps de travail avec le public, tout le reste, c’est remplir des papiers. » Pour Christiane, aide-soignante, le rythme imposé par l’institution — incompatible avec les besoins des personnes aidées – lui a donné envie d’exercer son métier autrement. Ils ont donc opté pour une solution radicale : accueillir chez eux ces locataires en perte d’autonomie pour partager le quotidien et créer le meilleur environnement possible afin de les remettre sur pied. Pour Christiane, l’une des aides-soignantes qui vient chaque semaine donner des soins est enthousiaste, c’est devenu une aventure humaine avant d’être un travail. « On a rencontré des gens formidables, c’est un échange permanent. » L’alternative : louer une chambre contre services Difficile de quitter son logement, si vous y avez vécu une partie de votre vie, que les souvenirs s’y attachent … et surtout que vous vous y sentez bien. Pourquoi ne pas choisir de rester chez vous tout en ayant une présence à domicile ? C’est le principe de la chambre contre services. Si vous louez une chambre chez vous, vous pouvez proposer, au lieu du paiement d’un loyer, un nombre – défini – d’heures de services ou de tâches par semaine en fonction de vos besoins. Que vous optiez pour un contrat de travail ou un bail, vous avez la liberté de choisir la forme qui convient le mieux pour régir cet échange mutuellement bénéfique. Quoi qu’il en soit, à une époque où la crise affecte même le paiement des loyers et où la solitude devient de plus en plus oppressante, ouvrir son logement peut contribuer non seulement à atténuer la crise du logement, mais aussi à apporter un peu plus de sérénité et de convivialité à cette période anxiogène. Quel type de colocation pour seniors choisir ? La colocation intergénérationnelle : Succès assuré surtout si vous habitez à proximité d’un pôle universitaire ou dans une zone tendue en matière de logements. Le principe est simple : en échange d’un loyer modéré et de quelques services à déterminer avec votre jeune colocataire (présence certains soir par semaine, nombre de repas pris ensemble…), vous mettez à disposition une chambre et l’accès à la salle de bain et à la cuisine. Ne craignez pas les mauvaises surprises. Depuis que la loi ELAN a été adoptée en 2018, la colocation intergénérationnelle fait l’objet d’un contrat précis entre les parties : la charte intergénérationnelle. Se mettre en coloc avec un parent seul : votre logement vous semble vide, pourquoi ne pas envisager une colocation avec une famille monoparentale. La présence d’enfants anime le quotidien. Et pendant que votre colocataire vous aide dans des tâches un peu pénibles, pourquoi ne pas proposer un peu de baby-sitting en dépannage ?

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INVESTISSEMENT EN COLOCATION: UN PLACEMENT RENTABLE ?

26 janvier 2024

L’investissement dans une colocation est l’un des plus rentables qui existent. Pourquoi ? D’une part, vous devez voir — donc acheter — plus grand. Or le prix d’achat au m2 des grands logements est inférieur à celui des petites surfaces, plus recherchées. D’autre part, la vacance locative est limitée et le paiement du loyer est plus sûr que si vous ne deviez compter que sur un seul locataire. Enfin, concernant le nerf de la guerre, les loyers d’une colocation sont 20 à 30% supérieurs à ceux d’une location classique dans un grand espace. Au lieu de ne percevoir qu’un seul loyer, vous ne percevez plusieurs. Le cumul des loyers dépasse le loyer d’une location simple. Attention cependant aux villes qui pratiquent l’encadrement des loyers. La somme des loyers des colocataires ne peut dépasser le plafond fixé par superficie pour chaque locataire. Qu’est-ce que l’investissement en colocation ? L’investissement en colocation consiste à acheter un bien immobilier dans le but de le louer à plusieurs locataires simultanément. Chaque colocataire loue une chambre – parfois avec une salle de bains individuelle – et l’accès aux espaces communs – salon, cuisine… Le bail peut être soit individuel, soit collectif. 5 bonnes raisons d’investir dans une colocation aujourd’hui Votre appartement intéresse beaucoup plus de candidats Si vous possédez un grand appartement à louer, en ville, vous l’avez sûrement constaté : les grandes surfaces attirent de moins en moins les familles avec enfants. Face à un loyer qui pèse de plus en plus dans le budget, les familles préfèrent directement investir dans l’achat d’une maison. En revanche, les candidats prêts à partager un loyer et un logement sont de plus en plus nombreux : familles monoparentales qui recherchent de l’espace pour un loyer accessible, seniors qui refusent de vieillir seuls ou en EHPAD, actifs jeunes et moins jeunes qui ne veulent pas vivre seuls… Les candidats à la colocation n’ont jamais été aussi nombreux comme l’indique le Baromètre de l’Immobilier. De plus en plus de propriétaires sont d’ailleurs séduits par le concept et y voient des avantages. Un logement toujours occupé Si les colocataires ne sont pas — tous — étudiants, vous n’aurez pas besoin à la fin de chaque année de faire un état des lieux et de remettre votre appartement sur le marché. En cas de bail unique, les co-locataires restants se chargent eux-mêmes de trouver les remplaçants de ceux qui quittent la co-location le plus rapidement possible et les plus fiables possible. Avec un bail individuel, vous n’aurez aucun mal à trouver un nouveau colocataire. Un loyer réglé en temps et en heure C’est l’avantage de la colocation sur la location simple. En location simple, un locataire mauvais payeur et vos revenus locatifs disparaissent. En colocation, il arrive que l’un de vos colocataires ne paie pas son loyer. Mais les autres si ! Ainsi, vous ne vous retrouvez pas sans revenus locatifs. En général, l’effet de groupe entraînant, un colocataire mauvais payeur cherchera au plus vite à régulariser sa situation. Mais pour parer à ce type de mauvaise surprise, vous pouvez inclure une clause de solidarité. Attention, cela ne fonctionne que si le bail est collectif. C’est-à-dire que tous les locataires ont signé le même bail. Avec la clause de solidarité, comme son nom l’indique, les colocataires sont solidaires du paiement du loyer. Et si l’un d’eux fait défaut, le bailleur peut s’adresser à un seul ou à l’ensemble de la colocation pour payer la part manquante. Si l’un des colocataire part et n’a pas été remplacé, il reste solidaire jusqu’à six mois après son départ du logement. Ce qui signifie que le propriétaire peut également le solliciter en cas de loyer ou de charges locatives non réglées par l’un de ses anciens colocataires. L’expérience montre que le bail unique attirera davantage des étudiants qui se connaissent déjà, tandis que les jeunes actifs recherchent davantage le bail individuel. Contre les impayés, n’ayez crainte : COOLOC vous paie à date fixe quoi qu’il arrive ! Un logement bien entretenu Les colocataires sont solidaires en cas de dégradation du logement. Même en cas de bail individuel. Par exemple, un colocataire ayant signé un bail individuel quitte la colocation. Lors de l’état des lieux de sortie, en cas de dégradation dans les parties communes, il est possible de retenir, la somme permettant les réparations – sur présentation de devis ou facture – divisée par le nombre de colocataires habitant sur place. Parce que personne n’a envie de payer pour les dégâts provoqués par d’autres, les co-locataires sont d’autant plus attentifs à bien entretenir leur logement, voire à prévenir très vite leur propriétaire en cas de problème. Obtenir un crédit d’impôts La Loi Pinel (ou Duflot si vous avez acheté votre bien entre 2013 et 2014 ) offre également aux propriétaires des avantages soumis à certaines conditions. Il suffit que votre logement soit neuf, ou ancien mais ayant fait l’objet de travaux de rénovation, situé dans une zone tendue et que vos co-locataires en fassent leur résidence principale. Vous avez droit à une réduction d’impôts de 12 à 21% selon la durée de la location (6, 9 ou 12 ans). Le dispositif s’applique si votre résidence fiscale est en France. Vous avez réalisé votre investissement locatif alors que vous étiez imposé en France, mais avez changé de domicile fiscal en 2019 ? Pas de panique : vous conservez le bénéfice de la loi Pinel pour vos revenus de source française, comme l’indique la loi de finance de 2019. Loueur Meublé Non Professionnel Le statut de Loueur Meublé Non Professionnel ne s’applique qu’aux biens meublés, dans la limite de 72 000 € de revenus locatifs par an. Il vous permet de défalquer de vos revenus locatifs les charges et l’amortissement du bien. L’imposition porte donc sur des revenus minimaux. Ce que vous devez vérifier avant d’investir Une fois que vous avez décidé d’investir dans une colocation, encore faut-il évaluer les chances de succès … surtout si vous ne résidez pas dans la commune visée. Concentrez-vous sur des communes dynamiques, tant sur le plan économique qu’immobilier. Le dynamisme de la ville, la présence d’universités cotées, la facilité d’accès (trains, aéroports, autoroutes) sont généralement de bons indicateurs pour attirer de jeunes actifs ou des étudiants. En revanche, si vous songez à une colocation de seniors, la qualité de vie, le climat, la convivialité seront des éléments à évaluer. Sans oublier la présence des services qui rassurent les personnes âgées. Des villes comme Saint-Malo ou Bayonne présentent ainsi des avantages non négligeables. Une fois la ville choisie, soyez attentif à la localisation. Un prix au m2 peu élevé vous assure un meilleur rendement. Les colocataires urbains aiment être proches des services, des transports et des commerces. Tout l’art de l’investissement locatif consiste donc à trouver le juste équilibre entre un emplacement où le prix au m2 est bas, où la demande est réelle afin d’éviter tout risque de vacance locative. Pensez également au type de logement lui-même. Et à sa performance énergétique… En effet, les logements classés G seront interdits à la location dès 2025. En 2028, ce sera le tour des logements classés F, puis des logements classés E en 2034. Les immeubles des années 60 à 80 sont particulièrement énergivores. Des travaux d’isolation seront probablement nécessaires. L’avantage est que vous pourrez négocier le prix plus facilement : l’offre est là. Mais il vous faudra prévoir des travaux, ce que votre banque prend également en compte si vous empruntez. Comment identifier la rentabilité d‘un investissement locatif ? 3 points pour vous aider à identifier les villes prometteuses pour la colocation : Le taux de rendement net moyen que l’investisseur peut escompter après règlement des charges ; L’indicateur de tension immobilière (ITI). Il permet de comparer le nombre d’habitations disponibles et le pourcentage d’acquéreurs potentiels ; La moyenne des loyers mensuels par commune. (source investissement-locatif.com) Investir en colocation reste une option intéressante, comme le souligne Stéphane Molère, le président fondateur de Via Wealth Management, une entreprise spécialisée dans la gestion de patrimoine. Il est à noter que la demande pour ce type d’investissement est en constante croissance. En moyenne, la rentabilité est plus favorable pour un appartement ancien en colocation que pour des résidences de services, comme les logements destinés aux étudiants ou aux personnes âgées. La location meublée reste a priori plus intéressante. Non seulement vous bénéficiez du LMNP, mais le rendement locatif est supérieur : entre 7 et 10 % pour un investissement locatif meublé entre 4 et 6 % pour un investissement locatif non meublé Les 5 meilleures villes pour rentabiliser son investissement locatif Lille : dynamique et stratégique Lille est en tête du classement des villes propices à la colocation, offrant un taux de rentabilité de 10 à 12%. Cette performance s’explique par le dynamisme économique de la ville. Malgré son succès, les prix immobiliers restent compétitifs par rapport à Paris. Marseille : miser sur la 2e ville de France Marseille, deuxième métropole en France avec 860 000 habitants, offre un taux de rentabilité net moyen de 8 à 10 %. Malgré une augmentation de 18 % des prix immobiliers au cours des cinq dernières années, l’investissement en colocation reste lucratif, en raison des prix immobiliers compétitifs par rapport à d’autres villes de taille similaire. La ville offre des opportunités pour les investisseurs intéressés par acheter un bien qui sera mis en colocation. On observe notamment une forte demande dans les cinq premiers arrondissements de Marseille et le huitième. Les outsiders Il n’y a pas que dans les grandes métropoles que la demande de colocation existe. Toulouse bien sûr mais aussi Montpellier, Angers, ou Nancy et Grenoble offrent de belles opportunités. Nancy, au cœur du Grand Est Nancy, ancienne capitale des ducs de Lorraine, offre un environnement propice au XXIe siècle. Elle abrite une importante population étudiante (18%) et accueille des institutions de renom telles que le campus ARTEM, regroupant l’École nationale supérieure d’art et de design, l’ICN Business School et Mines Nancy. Nancy se distingue également par son rôle en recherche et innovation, notamment avec le technopôle de Nancy-Brabois. Accessible en train depuis Paris en 1h30, Nancy affiche un taux de rentabilité net moyen de 6 à 8,5%. Grenoble Moins attendue, Grenoble présente d’excellentes performances en termes d’investissement en colocation locative. A Grenoble, les prix de l’immobilier restent très accessibles. 5e ville étudiante selon le palmarès de l’Etudiant, elle est prisée des étudiants en Erasmus et des étudiants en 3e cycle. Située à 1h30 de Lyon en train, à proximité des Alpes, la ville offre aussi un cadre de vie agréable. Saint-Etienne, l’alternative à Lyon Saint-Etienne de son côté n’en finit pas d’étonner. C’est l’une des villes de France où le coût du logement est le plus bas. La ville attire des étudiants (plus de 27 000 en 2019), mais elle est aussi un bassin d’emploi non négligeable. Le réseau d’entreprises présent est dynamique, et la métropole encourage la création d’entreprises. Elle met en place des infrastructures d’accompagnement (espaces de co-working, incubateurs et accélérateurs). Et cela fonctionne. Le nombre de créations d’entreprise a doublé entre 2015 et 2021.

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CONTRAT DE CO-LOCATION: QU'EST CE QUE C'EST ?

30 novembre 2023

Ce type de contrat n’est pas une option, mais une obligation. Il permet de vous protéger, vous, locataires, mais aussi pour le bailleur, d’obtenir des garanties de votre part. Un contrat de colocation n’est pas qu’un simple document de règles juridiques à signer rapidement, c’est aussi et surtout une preuve de l’engagement des droits et les devoirs conférés à chacun. Tout comprendre au contrat de colocation Qu’est-ce qu’un contrat de colocation ? Et à quels éléments faut-il faire attention dans ce contrat que vous vous apprêtez peut-être à signer ? La différence entre un bail et un contrat de colocation Bail ou contrat de colocation, y-a-t-il des différences ? Non ! Le bail de colocation est un contrat passé entre le propriétaire d’un bien et les personnes auxquelles il cède la jouissance ou l’usage de ce bien. Le bail définit donc les règles et modalités d’occupation ainsi que le loyer versé par les locataires. Un contrat en bonne et due forme puisque le propriétaire et les locataires signent le contrat. Il existe différents types de baux. Et en ce qui concerne l’habitation, il existe le bail commercial (qui régit tous les logements type hôteliers ou AirBnB) et le bail d’habitation. D’un point de vue juridique, le bail ou contrat de colocation à proprement parler n’existe pas. En ce qui concerne le logement, la loi ne reconnait l’existence que de baux d’habitation pour un logement nu ou meublé. La colocation relève de l’organisation privée du logement. Il existe également un bail mobilité créé par la loi Elan, mais qui ne peut être signé que sous certaines conditions (logement meublé, durée maximum du bail : 10 mois…) Le rôle d’un contrat au sein d’un logement en colocation Même si la colocation – à l’exception de la colocation intergénérationnelle – n’a pas d’existence aux yeux de la loi, sachez que le contrat de colocation est obligatoire. C’est lui qui encadre les relations entre le propriétaire et les colocataires. C’est la raison pour laquelle les différentes parties doivent le signer. Mais ce qui est absolument fondamental en colocation, c’est de connaître le type de bail choisi par le propriétaire : Bail unique dit aussi collectif : les colocataires et le propriétaire signeront un seul bail. Bail individuel : le propriétaire passe un contrat de colocation avec chaque colocataire. Le contrat de colocation étant un contrat de location classique, il est soumis à la loi de 1989 qui régit la location. Ceci dit, les règles changent selon que le logement est vide ou meublé. Les mentions obligatoires dans un contrat de colocation Qu’il s’agisse d’un bail individuel ou d’un bail unique, le contrat entre colocataire et bailleur doit absolument préciser un certain nombre d’éléments. Les mentions obligatoires Identification des parties impliquées : Le contrat doit clairement spécifier l’identité du propriétaire ainsi que celle des colocataires. Description du bien loué : Le bail doit détailler le bien loué, qu’il s’agisse d’une maison ou d’un appartement, sa destination (usage d’habitation, usage professionnel ou usage mixte et donc le type de bail : habitation ? mixte, c’est-à-dire bail d’habitation et bail professionnel libéral ?) Il fournit des informations telles que la localisation, la surface habitable, et les caractéristiques techniques comme le nombre de pièces. Il doit indiquer la nature et montant des travaux effectués dans le logement depuis le dernier bail (ou le dernier renouvellement) Obligations réciproques : Les obligations mutuelles entre le bailleur et les co-locataires, en particulier celles liées au loyer et aux charges ainsi que les modalités de paiement, doivent être clairement définies. Durée du bail : La période de location doit être explicitement mentionnée pour assurer la transparence du contrat. DDT : depuis la loi Elan de 2018, le propriétaire doit obligatoirement joindre le dossier de diagnostic technique au bail. Rassurez-vous : vous recevrez ce document touffu sous format numérique. Il comprend notamment le diagnostic de performance énergétique (DPE) sur la consommation énergétique et des émissions de gaz à effet de serre du logement Etat des lieux d’entrée : il décrit précisément le logement, ses équipements et leur état de conservation. Le propriétaire ainsi que tous les colocataires doivent le signer. Il sera produit au moment de l’état des lieux de sortie pour identifier les travaux de rénovation à faire. Les clauses spécifiques Le dépôt de garantie : c’est une somme spécifiée dans le contrat que les colocataires versent au propriétaire lors de leur entrée dans le logement. Le bailleur peut l’utiliser pour couvrir certains manquements des colocataires : arriérés de charges, dégradations lors du départ des colocataires, etc… Attention ! Le dépôt de garantie ne peut en aucun cas être utilisé pour payer les derniers mois de loyer. La clause résolutoire prévoit la résiliation du bail en cas de manquement du ou des colocataires (loyer ou charges impayés, dépôt de garantie – qui doit être payé avant l’entrée dans les lieux – non versé, absence d’assurance des risques locatifs, troubles de voisinage constatés par un juge). En cas de bail unique, le propriétaire peut ajouter une clause de solidarité : les colocataires sont conjointement responsables du paiement du loyer et des charges. La charte de colocation : il s’agit du règlement intérieur de la colocation. Quelles sont les règles de vivre ensemble ? Comment s’organise la gestion des espaces communs ? Il traite de toutes les questions qui peuvent se poser pour assurer l’harmonie d’une colocation. Deux types de contrat de colocation Le contrat de colocation unique Le bail unique ou collectif rassemble tous les co-locataires sur un seul et même bail. Donc, tous les colocataires le signent ainsi que le propriétaire. Attention : si vous habitez dans le logement, mais n’avez pas signé le bail, vous n’êtes pas considéré comme un colocataire et n’avez aucun droit sur le logement…. Même si vous payez une partie du loyer ! Un colocataire part ? Un nouveau arrive ? cela ne remet pas le contrat de colocation en cause. Il suffit de l’actualiser avec un avenant. Le bail unique laisse une certaine liberté aux colocataires : le bail ne stipule pas quelle chambre va à quel occupant. En termes de surface, l’appartement doit être d’au moins 16 m² pour 2 personnes, puis de 9 m² par personne supplémentaire. C’est également la surface minimum qui ouvre le droit des locataires aux APL. Attention : être marié ou pacsé ne fait pas de vous des colocataires ! La plupart du temps, le contrat de colocation unique s’accompagne d’une clause de solidarité. Et cela fait toute la différence !! En pratique, cela signifie que si l’un des colocataires ne paie pas son loyer ou ses charges, le propriétaire peut exiger de l’un ou de l’ensemble des résidents de pallier au défaut de paiement. Si l’un des colocataires part et n’a pas de remplaçant, il reste solidaire du bail, jusqu’à 6 mois après son départ. En clair, il devra continuer à payer le loyer et les charges. C’est ce qui explique qu’en cas de bail unique avec clause de solidarité, les colocataires préfèrent déjà se connaitre avant d’emménager ensemble. Ou alors, ils devraient exiger de voir les dossiers des autres futurs habitants, avant de s’engager avec eux. Le contrat de colocation individuel Un bail individuel signifie que chaque colocataire signe son propre bail avec le propriétaire. Rien de différent avec un bail de location classique. Avec le bail individuel, vous ne vous répartissez pas les chambres. Votre bail est lié à votre chambre et vous donne accès aux espaces communs. En revanche vous n’êtes pas lié aux autres colocataires par une clause de solidarité… sauf pour les espaces communs. En cas de dégradation dans l’un des espaces communs, s’il n’y a pas de responsable (ou qu’il ne se dénonce pas), les colocataires sont solidaires pour payer les réparations au prorata de leur présence. C’est la raison pour laquelle nombre de colocataires sont a priori plutôt séduits par le bail individuel, surtout en arrivant dans une colocation où ils ne connaissent personne. Il est trop dangereux d’être solidaires de parfaits inconnus. Pour les propriétaires, en revanche, les contrats de colocation individuels demandent beaucoup plus de gestion administrative, et donc de temps. Ce qui explique que nombre de propriétaires choisissent de confier leur bien à un intermédiaire comme COOLOC qui leur assure le règlement du loyer à date fixe. Quelles différences entre contrat de colocation meublée et nue ? En cas de colocation, vous devez faire et signer autant de copies qu’il y a de parties. En clair, chaque colocataire et chaque caution des colocataires reçoivent une copie en plus de la copie du propriétaire. Contrat de colocation meublé Vous signez un contrat de colocation meublée ? Voici ce qu’il faut savoir : Location meublée signifie que vous trouverez un certain nombre d’éléments dans le logement. Par exemple : de la literie avec couette ou couverture, des volets ou rideaux dans les chambres, Réfrigérateur et Congélateur ou compartiment à congélation du réfrigérateur d’une température maximale de -6°, Vaisselle en nombre suffisant pour tous les occupants, ustensiles de cuisine, luminaires, ustensiles de ménage adaptés au logement… En gros, vous pouvez arriver avec votre valise et rien d’autre ! Le bail est d’une durée minimum d’un an. Pas de panique. Cela ne signifie pas que vous deviez rester obligatoirement 1 an dans les lieux. Cette durée minimum n’engage que le propriétaire. Il peut vous demander votre congé au bout d’un an, mais sous certaines conditions. Vous, en tant que locataire, vous pouvez quitter le logement à tout moment, sachant que vous avez un préavis d’un mois. Si le propriétaire vous demande un dépôt de garantie, il est de deux mois de loyer maximum (hors charges) Contrat de colocation en logement non meublé Comme son nom l’indique, le logement est vide, ou presque. Vous devrez donc, avec vos colocataires vous occuper de meubler le logement par vos propres moyens Le bail que vous signez est d’une durée minimum de 3 ans. Mais attention, cela ne signifie pas que vous devrez rester 3 ans dans les lieux. C’est toujours le propriétaire qui s’engage à vous louer le logement pendant cette période. À l’issue des 3 ans, il ne pourra refuser le renouvellement du bail que sous certaines conditions. Vous pouvez donner votre congé à tout moment en respectant un préavis qui va de 1 à 3 mois selon la commune Le dépôt de garantie équivaut à un mois de loyer hors charges. Contrat de location : les 10 points importants à vérifier absolument Ça y est ! Le bail de colocation est prêt, vous avez le stylo en main. Relisez-le et vérifiez attentivement les points suivants : Montant du loyer et ses modalités de paiement : à quelle fréquence ? À date fixe? Et Et n’oubliez pas de vérifier les règles de révisions éventuelles. Rappelez-vous que les augmentations de loyer sont indexées sur l’IRL. Vérifiez également, si vous êtes dans une ville qui plafonne les loyers, que votre propriétaire respecte la règle Montant du dernier loyer appliqué au précédent locataire (s’il a quitté le logement depuis moins de 18 mois). Soit le loyer est sous-évalué, soit le propriétaire a réalisé des travaux d’amélioration du logement. Autrement, le bailleur ne peut augmenter le loyer. Vérifiez que vous êtes bien mentionné comme locataire et que vous traitez directement avec le propriétaire. Il est toujours possible de sous-louer un logement, mais vous serez en difficulté si le locataire principal quitte le logement Le bail ne doit inclure aucune clause discriminante – âge, sexe, religion ou autre. Modalités de paiement des charges. Est-ce un forfait qui reste stable chaque mois ? Est-ce par provisions, avec des révisions régulières ? Montant du dépôt de garantie si le propriétaire l’exige Montant des dépenses théoriques de chauffage – ainsi que l’année de référence des prix de l’énergie utilisés pour établir cette estimation. Des frais supplémentaires : le propriétaire ne peut exiger de vous le paiement d’autre chose que du loyer et des charges. Il ne peut vous réclamer un chèque de réservation avant d’avoir vu le logement Le DPE. Si le logement est classé F ou G, le propriétaire ne peut augmenter le loyer. Sachez d’ailleurs que sont interdits à la location les logements dont la consommation énergétique dépasse 450 kWhEF/m²/an Le logement devenant votre résidence principale, à vous et à vos colocataires, le propriétaire ne peut imposer de règles. Par exemple, il ne peut vous interdire de fumer chez vous. En revanche, vous pouvez décider avec vos colocataires de fumer dehors pour le bien-être de tous … et inscrire cette règle dans la charte de colocation !

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PRÉAVIS DU COLOCATAIRE : COMMENT ÇA MARCHE ?

29 novembre 2023

Cela fait quelques semaines que vous avez pris votre décision, mais vous ne savez pas comment quitter votre logement sans être pénalisé. Faut-il prévenir le propriétaire ? Si oui, combien de temps à l’avance avant de partir ? Nous répondons aux questions que vous vous posez certainement sur le préavis pour quitter une colocation. Comprendre le préavis côté colocataire en 2 min chrono Vous êtes colocataire et vous devez quitter votre logement avant la fin du bail ? Rien de plus facile ! Vous n’avez pas besoin de justifier votre départ. En revanche, vous devez avertir votre propriétaire que vous comptez quitter la colocation en lui envoyant votre préavis, c’est-à-dire votre décision de mettre fin au bail. Comment envoyer votre préavis pour quitter votre colocation ? Par une lettre recommandée avec avis de réception : le préavis démarre à partir du jour de réception du recommandé par le propriétaire. Ce qui signifie que si la lettre n’a pas été remise au propriétaire et vous est renvoyée… Pas de chance ! Votre préavis n’est pas valable ! Par un acte de commissaire de justice (huissiers de justice) : le préavis débute au moment de la remise, y compris s’il est déposé dans la boîte aux lettres du destinataire. Par une remise en main propre contre émargement ou récépissé signé : le préavis commence dès sa remise au propriétaire. Calculer la date de fin de votre préavis Cela dépend de la commune. Mais la règle est la suivante : Si le logement est meublé, le préavis est d’un mois. En clair, vous continuez de payer le loyer et les charges pendant un mois. Si le logement est nu, il sera de 3 mois. Le préavis court de date à date. Votre propriétaire reçoit votre préavis le 15 novembre ? Le préavis dure jusqu’au 15 décembre en cas de logement meublé ; jusqu’au 15 février dans un logement nu. Si les dates ne sont pas identiques, il s’agira du dernier jour du mois. Par exemple, le préavis qui commence un 28 février s’achèvera le 31 mars. Peut-on quitter une colocation à deux ? Tout dépend du bail de colocation que vous avez signé. Si c’est un bail individuel, cela fonctionne comme une location classique. Vous envoyez votre congé et restez redevable des charges et devez payer votre loyer jusqu’à la fin du préavis. Vous avez signé un bail unique ? Deux cas se présentent : Tous les colocataires quittent le logement en même temps : il suffit d’envoyer au propriétaire un préavis commun comportant tous les noms et signatures des colocataires) … Ou alors, chaque colocataire peut envoyer son congé individuellement. Mais il est nécessaire que tous les préavis arrivent en même temps. Un seul colocataire quitte le logement : le bail unique ne prend pas fin pour autant. Vous n’avez qu’à envoyer votre congé au propriétaire. Votre départ et votre remplacement feront l’objet d’un avenant au bail. 5 choses à connaître avant de quitter sa colocation 1. Pas de préavis par email Ni email, ni Whatsapp, ni pigeon voyageur… Même si le propriétaire vous donne son accord de principe, votre préavis par email ne sera pas valide. Vous devez l’envoyer dans les formes requises par la loi. Si le destinataire est d’accord, vous pouvez aussi lui signifier votre congé par lettre recommandée électronique (LRE), dont la valeur légale est reconnue. 2. Réduction du préavis à un mois Vous êtes dans un logement nu et souhaitez réduire votre préavis de trois à un mois ? C’est possible sous certaines conditions : Pour raisons professionnelles : mutation, obtention d’un premier emploi, perte ou nouvel emploi ; Votre logement est dans une zone «tendue » où la demande est bien supérieure à l’offre ; Pour des raisons de santé : vous devez joindre un certificat médical justifiant la nécessité de déménager. ; Vous avez droit aux aides pour le logement (APL), vous bénéficiez du revenu de solidarité active ou de l’allocation adulte handicapé. Si vous n’entrez dans aucune case, n’oubliez pas que vous pouvez toujours négocier directement avec votre propriétaire une réduction de votre préavis. 3. Donner son préavis en colocation… quand on a signé une clause de solidarité Vous quittez votre colocation qui a un bail unique ? Bien sûr rien ne vous empêche de quitter le logement de votre côté. Vous continuez, de façon classique à payer votre loyer et vos charges jusqu’à la fin de votre préavis. Mais si le bail comporte une clause de solidarité, sachez que vous restez solidaire jusqu‘à 6 mois après votre départ ! En clair, si vous n’êtes pas remplacé, vous devez continuer de payer le loyer et les charges. En cas de défaut de paiement d’un colocataire, le propriétaire peut vous solliciter au même titre que les autres colocataires, même si vous ne vivez plus sur place. Et les conditions sont les mêmes pour votre garant également. La solution ? Dès que vous savez que vous partez, cherchez votre remplaçant et sollicitez vos colocataires pour qu’ils fassent de même. Si vous n’avez aucun candidat, cherchez sur la plate-forme de COOLOC pour trouver un remplaçant fiable, qui plaise à vos colocataires ! Tout le monde s’en trouvera plus serein ! Rien de tout cela en bail individuel ? Pas tout à fait. Vous êtes solidaire en cas de détérioration des parties communes. Si une dégradation est constatée, et en l’absence de responsable, le prix des réparations sera réparti entre les colocataires et en fonction de leurs jours de présence. 4. Récupérer son dépôt de garantie en colocation Si vous êtes le seul à quitter la colocation, tout dépend du bail : Avec un bail individuel : comme pour toute colocation classique, le propriétaire vous le restitue, tout ou en partie, une fois réalisé l’état des lieux de sortie Avec un bail unique : le dépôt de garantie a été versé par l’ensemble des colocataires. Vous ne pouvez demander au propriétaire de vous reverser votre part. Vous devez donc négocier une solution directement avec vos colocataires. 5. Paiement des charges en période de préavis Vous devez bien sûr payer votre loyer et vos charges pendant toute la durée du préavis, même si vous n’habitez plus sur place… À moins que votre remplaçant n’arrive avant ! Dans ce cas, il peut prendre le relais en accord avec le bailleur. Si le préavis prend fin alors que le mois est en cours (un 15 novembre par exemple), le calcul de votre loyer et de vos charges pour ce dernier mois sera proportionnel au nombre de jours de présence. Cas concret : votre préavis prend fin le 15 du mois ? Le montant dû équivaut à 15/30e du montant mensuel. S’il s’agit d’un mois de 31 jours, le montant sera de 15/31e. Comment trouver un exemple de lettre pour quitter une colocation ? Rien de plus simple ! Il vous suffit d’indiquer que vous souhaitez mettre fin au bail. Vous pouvez indiquer également l’article de loi et tous les justificatifs nécessaires pour justifier la durée de votre préavis ( logement nu ou meublé, situation professionnelle, logement situé en zone tendue ou non….) ainsi que le début de votre préavis. Des modèles préremplis sont disponibles, et s’adaptent à vos besoins.

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DOSSIER DE COLOCATION : CE QUE VOUS DEVEZ SAVOIR POUR TROUVER VOTRE LOGEMENT

29 novembre 2023

Vous avez visité des dizaines de colocations, mais rien n’y fait : votre dossier de colocation est refusé à chaque fois. Voici donc ce que vous devez savoir pour constituer un dossier solide qui plaira aux bailleurs et augmentera ainsi vos chances de louer l’appartement de vos rêves. C’est quoi un bon dossier de location ? Un bon dossier de location, c’est avant tout un dossier qui convaincra votre futur bailleur que vous paierez votre loyer. Les impayés sont l’une des principales craintes des propriétaires. Ils veulent donc s’assurer d’avoir comme locataire une personne dont l’identité est avérée et dont les revenus suffisent largement à couvrir le loyer. Un bon dossier de location ou de colocation doit rassurer le bailleur. Il doit être clair, ordonné et chaque élément clairement identifié. Les documents obligatoires pour un dossier de locataire complet Quels éléments doit comporter votre dossier de location ? Une pièce d’identité Votre dossier de location doit comporter une pièce d’identité en cours de validité. Les documents comporteront une photocopie mais sachez que le bailleur peut demander à voir les originaux. Ils doivent être rédigés ou traduits en français. Quels éléments pour assurer au propriétaire que vous pourrez régler votre loyer ? Ces documents peuvent être exigées par le propriétaire, mais ne sont pas obligatoires. Même si la colocation a un bail unique, chaque colocataire doit monter son propre dossier. S’il s’agit d’un bail individuel, vous n’avez plus aucune différence avec un bail de location classique. S’il s’agit de documents étrangers, les pièces justificatives pour la location doivent être traduits en français. Les montants doivent être convertis en euros. Quelles pièces votre garant doit-il produire ? Le garant est une personne – physique ou morale – qui se porte caution pour un, voire plusieurs co-locataires. Le garant s’engage par écrit, à travers l’acte de cautionnement à régler au propriétaire, le loyer, les charges ou les réparations locatives, en cas de défaut de paiement du locataire. Il ne s’agit pas d’une obligation légale. Mais le propriétaire peut l’exiger. Quelles sont les pièces que le propriétaire ne peut demander ? Selon la loi, le propriétaire ne peut demander de pièces justificatives de colocation concernant votre vie privée. Il lui est interdit de vous demander : Une copie de votre relevé de compte bancaire ou postal. Seul un assureur, par exemple Cautioneo qui se porte garant pour vous qui puisse vous le demander. C’est logique. S’il s’engage pour vous, il doit savoir à quoi s’en tenir sur votre mode de vie, vos dépenses et votre reste à vivre. Mais le garant n’est pas le propriétaire. Une attestation d’absence de crédit ; Une photo ou votre carte Vitale ; Une carte d’assuré social ; Un extrait de casier judiciaire ; Votre dossier médical. Si le propriétaire vous réclame un justificatif non autorisé, il risque une amende pouvant aller jusqu’à 3 000 € s’il s’agit d’une personne physique et 15 000 € s’il s’agit d’une personne morale. Il ne peut non plus vous demander de souscrire un abonnement spécifique ou une assurance habitation auprès d’un organisme particulier. N’oubliez pas non plus que que la réservation est interdite. Le propriétaire ne peut vous demander un chèque de réservation ni avant d’avoir vu le bien, ni avant la signature du contrat. A l’exception du dépôt de garantie, vous ne payez rien avant le premier jour du bail. Les erreurs à ne pas commettre dans son dossier Vérifiez bien que le loyer n’est pas trop élevé par rapport à votre capacité à payer. Même pour une colocation, les agences exigent des revenus trois fois supérieurs au montant du loyer. Enfin, principe de base, vous devez présenter un dossier complet, avec tous les éléments demandés par le propriétaire Si vous craignez de ne pas convaincre les propriétaires, vous avez la solution Dossier Facile, un service de l’Etat qui vous aide à élaborer un dossier de location clair, cohérent et vérifié, afin de donner confiance au propriétaire. Vous pouvez également insérer une fiche récapitulative de votre dossier indiquant votre nom, le contact votre profession, vos revenus – et ceux de votre garant – et l’ensemble des pièces jointes. Attention : ne pas oublier de vérifier qu’il est indiqué l Préparer son dossier dans le cadre d’une colocation Dans le cadre d’une colocation, tout dépend du type de bail proposé par le propriétaire. Bail individuel Si la colocation que vous souhaitez rejoindre fonctionne avec des baux uniques, aucune différence avec une location classique. En effet, le bail unique vous assure la jouissance d’une chambre précise et l’accès aux espaces partagés. Votre dossier doit donc correspondre aux exigences du propriétaire (justificatifs de revenus, de situation professionnelle, …) Bail unique Si le bail est « unique », « commun » ou encore « collectif », cela signifie que tous les co-locataires signent un seul et unique bail. En revanche, chaque colocataire doit préparer son propre dossier et avoir son garant. Le garant peut cependant s’engager pour plusieurs colocataires Dans les deux cas, assurez-vous que la date de préavis soit clairement indiquée afin de vous prémunir en cas où vous souhaiteriez quitter la colocation. 3 idées originales à glisser dans votre dossier de location Vous avez droit aux APL : indiquez-le. Cela rassurera votre propriétaire sur votre capacité à régler le loyer Vous disposez d’un peu d’épargne ? Indiquez-le. Cela convaincra le bailleur de votre sérieux et de votre capacité à tenir vos engagements Si votre interlocuteur est un professionnel. – courtier ou agent immobilier- proposez une radiographie de vos comptes ! Avec la nouvelle réglementation DSP 2, vous pouvez accorder un accès temporaire à votre compte en banque. Le courtier peut voir l’état des entrées et sorties à un moment donné. Rassurez-vous, c’est anonymisé. Il ne sait pas d’où viennent et où vont les versements, ni ne peut effectuer de prélèvement. En revanche, cela lui permet d’estimer l’équilibre entre votre salaire, votre loyer et votre reste à vivre. C’est la meilleure preuve de votre sérieux que vous puissiez lui apporter. Soyez tranquille ! Le procédé, autorisé par l’UE est hyper sécurisé. Tout est détruit après utilisation. C’est bien plus sûr que si vous envoyez vos fiches de paie ou votre avis d’imposition par email par exemple. Un bon dossier de location se travaille, mais la règle de base est simple : visez un loyer que vous serez en capacité de payer !

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COLOCATION : LES OBLIGATIONS DES PROPRIÉTAIRES BAILLEURS

14 novembre 2023

Propriétaires bailleurs, quelles sont vos obligations ? Il est impossible et surtout illégal de louer un bien si ce dernier ne répond pas à certaines règles et normes. Et même une fois votre bien loué, vous avez encore des obligations en tant que propriétaire. Les obligations des propriétaires bailleurs… concernant le logement La loi est très claire et surtout très précise sur le sujet. Proposer un logement décent Par logement décent, la loi entend un logement d’une surface minimum, qui présente toutes les garanties de sécurité pour ne pas mettre en danger la santé du locataire. La loi ne fait pas de différence entre location et colocation à ce sujet. Néanmoins, pour louer en colocation, vous devez proposer un logement de plusieurs pièces. Et dans ce cas, la pièce principale doit avoir une surface habitable de 9 m² minimum, une hauteur sous plafond minimale de 2,20 mètres, ou un volume habitable de 20 m³. Vérifiez cependant la réglementation selon le département où se trouve le bien. Elle peut changer. A Paris par exemple, la superficie d’au moins une des pièces principales doit être supérieure à 9 m². Les autres pièces d’habitation ne peuvent pas avoir une surface inférieure à 7 m². La hauteur sous plafond ne doit pas être inférieure à 2,20 mètres. Le logement doit – bien évidemment- être conforme à un usage d’habitation. N’essayez même pas de louer votre cave ou votre parking en parlant de studio douillet. Assurer la santé et la sécurité des locataires Le logement ne doit pas mettre en péril la santé et la sécurité des locataires. Selon le décret du 9 mars 2017, le logement que vous louez doit présenter les caractéristiques suivantes : il est fermé et couvert. Le gros œuvre du logement et de ses accès est en bon état et solide. Il protège les locaux des eaux de ruissellement, des remontées et des infiltrations d’eau dans l’habitation : les locataires doivent être à l’abri des intempéries ; il doit également protéger ces occupants des courants d’air. Les portes et fenêtres du logement ainsi que les murs et parois de ce logement donnant sur l’extérieur présentent une étanchéité à l’air suffisante. Les ouvertures des pièces donnant sur des locaux annexes non chauffés sont munies de portes ou de fenêtres. Les cheminées sont munies de trappes, toujours pour éviter les entrées d’air froid. Si besoin est, sont présents des dispositifs de retenue des personnes, aussi bien dans le logement que sur ses accès : garde-corps aux fenêtres, aux escaliers, dans les loggias et sur les balcons. Ils sont solides et conformes à leur usage. La nature, l’état et l’entretien des matériaux de construction, des canalisations et des revêtements du logement ne présentent pas de risques manifestes pour la santé et la sécurité physique des locataires. Concernant l’électricité et le gaz, les réseaux, les branchements, les équipements de chauffage et de production d’eau chaude sont en bon état et fonctionnent. Ils sont conformes aux normes de sécurité légales. L’aération est suffisante. Les dispositifs d’ouverture et/ou de ventilation sont en bon état. Ils sont suffisants pour assurer une occupation normale du logement et le fonctionnement des équipements (renouvellement de l’air, évacuation de l’humidité). Le séjour et les chambres bénéficient d’un éclairage naturel suffisant et d’une ouverture (porte ou fenêtre) donnant sur l’extérieur. Les obligations en termes d’équipement de base Le logement doit comporter les éléments d’équipement et de confort suivants : Un équipement permettant un chauffage normal, comprenant l’alimentation en énergie et l’évacuation des produits de combustion. Il est adapté aux caractéristiques du logement. A l’intérieur, d’eau potable. La pression et le débit sont suffisants pour répondre aux besoins des locataires. De dispositifs d’évacuation des eaux ménagères et des eaux-vannes pour éviter le refoulement des odeurs et effluents munis de siphon. Une cuisine ou d’un coin cuisine, aménagé de manière à recevoir un appareil de cuisson et comprenant un évier raccordé à une installation d’alimentation en eau chaude et froide et à une installation d’évacuation des eaux usées. Une installation sanitaire intérieure au logement comprenant un WC, séparé de la cuisine et de la pièce où sont pris les repas. Et un équipement pour la toilette corporelle, comportant une baignoire ou une douche, aménagé de manière à garantir l’intimité personnelle, alimenté en eau chaude et froide et muni d’une évacuation des eaux usées. L’installation sanitaire d’un logement d’une seule pièce peut être limitée à un WC extérieur au logement à condition que ce WC soit situé dans le même bâtiment et facilement accessible. Une installation électrique qui permet un éclairage suffisant de toutes les pièces, des accès ainsi que le fonctionnement des appareils ménagers courants nécessaires au quotidien. Les diagnostics obligatoires à fournir Depuis 2018, le propriétaire est tenu de fournir un certain nombre de documents, avec le contrat de bail, en particulier un dossier technique. Rassurez-vous, depuis 2018, le dossier technique vous est transmis par e-mail : un diagnostic de performance énergétique (DPE) : il s’agit d’une estimation de la consommation énergétique du logement, et de son taux d’émission de gaz à effet de serre. Le DPE doit être réalisé par un diagnostiqueur professionnel certifié, à partir d’un logiciel réglementé ; un constat de risque d’exposition au plomb (CREP) si le logement date d’avant janvier 1949, un état des risques et pollutions si le logement est situé dans une zone à risque (inondations, séismes, avalanches, …) délivré par la préfecture de la zone où se situe le logement ; un état de l’installation intérieure de l’électricité si l’installation a plus de 15 ans ou une attestation de conformité relative à la mise en conformité ou à la mise en sécurité de l’installation électrique délivrée depuis moins de 6 ans par un organisme agréé ; un état de l’installation intérieure du gaz si l’installation a plus de 15 ans ou si le dernier certificat de conformité a plus de 15 ans. Ou alors, un état de l’installation intérieure de gaz réalisée depuis moins de 6 ans par un professionnel certifié par un organisme accrédité par le Comité français d’accréditation (Cofrac). Attention, vous n’êtes pas tenu de joindre le diagnostic amiante. Vous devez cependant le tenir à disposition de vos locataires si ces derniers vous en font la demande. Réalisé par un diagnostiqueur certifié, le diagnostic amiante concerne tous les logements ayant obtenu un permis de construire antérieur au 1er juillet 1997. S’il n’y a pas d’amiante, le diagnostic a une validité illimitée. Si le logement contient de l’amiante, le propriétaire doit veiller au moins tous les trois ans à faire contrôler l’état de conservation des matériaux friables mais aussi non friables contenant de l’amiante. Obligation de lutte contre les parasites Vous avez également l’obligation de vous assurer, en tant que propriétaire bailleur que le logement loué ne présente aucune infestation d’espèces nuisibles et/ou de parasites. Logement en zone d’habitat dégradé Si le logement que vous souhaitez mettre en location se situe dans une zone d’habitat dégradé, vous aurez peut-être besoin : d’une autorisation préalable, de déposer une déclaration. Et ce uniquement si vous louez le logement à de nouveaux locataires. En revanche, vous n’avez besoin de rien s’il ne s’agit que du renouvellement ou de la reconduction du bail. Les recours des locataires en cas de logement non décent C’est toujours le risque auquel sont exposés les propriétaires bailleurs. S’ils constatent des manquements aux critères de décences, vos locataires peuvent entamer des démarches à votre encontre. En premier lieu, ils doivent vous faire part de ce qui ne va pas par écrit. Deux solutions s’offrent alors à vous : vous reconnaissez les signes de non-décence. Précisez par lettre recommandée avec accusé de réception les travaux de mise en conformité, ainsi que les délais de réalisation. En cas de contestation des signes de non-décence de votre part, vos locataires doivent alors vous mettre en demeure de réaliser les travaux de mise en conformité par lettre recommandée avec accusé de réception. Au bout de deux mois, en cas de non réponse de votre part ou si le désaccord persiste, les locataires peuvent s’adresser à la commission départementale de conciliation pour tenter de trouver un règlement à l’amiable. Sinon, ils peuvent saisir le greffe du tribunal d’instance. C’est aux locataires d’apporter la preuve de la non-décence du logement. Ils peuvent utiliser : l’état des lieux d’entrée ; un constat d’huissier établi après l’entrée dans les lieux révélant l’urgence des travaux de remise en état ; un certificat médical indiquant l’état de santé du ou des locataires affectés par les dégradations du logement ; des photos ou des vidéos du logement montrant les signes de non- décence. Quelles sanctions encourt le propriétaire bailleur ? Si le juge constate que le logement ne répond pas aux critères de décence, il peut : vous contraindre à réaliser les travaux nécessaires, imposer une réduction de loyer, fixer des dommages et intérêts. Les locataires qui vivent dans un logement indécent peuvent également quitter les lieux sans préavis. En revanche, ils ne peuvent en aucun cas cesser de payer tout ou partie de leur loyer sous prétexte que le bailleur ne respecte pas ses obligations de propriétaire. Quelles obligations pour les propriétaires bailleurs qui louent un logement meublé ? Propriétaire, si vous avez opté pour la colocation, il est probable que vous décidiez de louer un logement meublé. Là encore, les obligations des propriétaires bailleurs sont encadrées par la loi qui impose une liste précise de l’inventaire du logement meublé, surtout si le bail est signé après septembre 2015. L’idée est simple : les co-locataires doivent emménager avec leurs seuls effets personnels. De la literie avec couette ou couverture. Des volets ou des rideaux dans les chambres. Des plaques de cuisson. Un four ou un four à micro-onde. Un réfrigérateur. Un congélateur ou compartiment à congélation du réfrigérateur. De la vaisselle en fonction du nombre de colocataires. Des ustensiles de cuisine. Une table. Des sièges. N’oubliez pas les étagères de rangement. Des luminaires. Du matériel d’entretien ménager adapté aux caractéristiques du logement (aspirateur s’il y a de la moquette, balai et serpillière pour du carrelage…). Ne plaisantez pas avec l’ameublement minimum. En cas de manquement, le juge peut requalifier le bail d’un logement meublé en bail de logement vide. Ce qui signifie un bail plus long et un loyer plus faible. Quels travaux sont à la charge du propriétaire ? C’est simple : il s’agit de tous les travaux qui ne relèvent pas des réparations locatives (menues réparations et entretien courant). A savoir : réparations urgentes (panne de chauffe-eau par exemple) ; travaux d’amélioration des parties communes ou des parties privatives du même immeuble (réfection de la cage d’escalier, ravalement de façade…) ; amélioration de la performance énergétique du logement (isolation, chaudière performante…) ; les travaux relevant des critères d’un logement décent. Entretien du logement à la charge du propriétaire Concernant l’entretien du logement, les propriétaires bailleurs ont plusieurs obligations : remédier au vieillissement du logement et de ses équipements ; entretenir le gros œuvre du bâtiment, par exemple remplacer une chaudière hors d’usage pour cause de vétusté. Si le problème est lié à un défaut d’entretien ou à un usage anormal de la part du locataire, le propriétaire n’est alors pas tenu de réaliser ces travaux. De même si le logement loué est trop humide en raison d’un défaut de ventilation ou d’isolation, vous êtes dans l’obligation en tant que propriétaire d’y remédier. Mais si ce défaut résulte du mode de vie des co-locataires (trop de vapeur dans la cuisine ou la salle de bain par exemple), c’est à eux que revient la charge de la réparation. En cas de litige, ils doivent prouver qu’ils n’y sont pour rien. Les obligations des propriétaires bailleurs en cas de travaux Si travaux il doit y avoir dans un logement que vous louez, vous avez le devoir d’informer vos locataires de la date de début des travaux. Ces derniers doivent permettre l’accès au logement pour la préparation et la réalisation des travaux. Si les travaux durent plus de 21 jours, une baisse de loyer proportionnelle à leur durée doit être consentie à « proportion du temps et de la partie de la chose dont il a été privé. »  Les locataires ont le droit de demander une indemnisation au bailleur, lorsque les travaux réduisent l’espace habitable du logement de 30 ou 40%, ou s’ils entraînent la présence constante d’ouvriers dans le logement. Si le logement devient inhabitable, alors les locataires peuvent demander la résiliation du bail, y compris si les travaux durent moins de 21 jours. Trouver un accord avec les locataires Des travaux sont à prévoir dès l’entrée dans les lieux ? Vous pouvez trouver un accord avec vos locataires. Ils prennent les travaux à leur charge, en échange d’une baisse de loyer. Attention, cependant : cet accord doit être prévu par une clause du bail. Cette dernière doit faire état de la nature des travaux, la manière dont leur montant est répercuté sur le loyer ; pendant combien de temps, ainsi que les conditions de dédommagement en cas de départ anticipé du locataire. En revanche, tout ce qui relève des travaux lié à l’usage ou au bon entretien du logement relève des locataires. Les devoirs du propriétaire pour assurer la jouissance paisible du logement loué L’une des principales obligations des propriétaire bailleurs, rappelle l’article 1719 du Code civil, est de « faire jouir paisiblement le preneur pendant la durée du bail». L’article 1721 précise même qu’il est « dû garantie au preneur pour tous les vices et défaut » du logement qui en empêchent l’usage. En tant que propriétaire, vous êtes donc dans l’obligation de permettre à vos locataires d’occuper le logement sans encombre, et ce pendant toute la durée du bail. Tout manquement peut être considéré comme un trouble de jouissance. Concrètement, qu’est-ce que cela signifie ? Les troubles de la jouissance causés par le propriétaire Vous ne pouvez pas modifier les conditions du contrat en cours… sauf exception et après accord des locataires. En ce cas, il vous suffit d’ajouter un avenant au contrat. La jouissance paisible, c’est aussi l’assurance d’avoir un chez-soi. Ce qui signifie aussi que vous ne pouvez pas pénétrer dans le logement loué sans l’accord exprès et préalable de vos locataires. Les troubles dont le propriétaire n’est pas responsable Il peut s’agir de troubles de fait, liés par exemple au voisinage : bruits, travaux, odeurs gênantes… Ou de troubles de droits. Cela désigne la revendication par un tiers d’un droit sur l’usage ou le logement loué et ce qui en dépend. En tant que propriétaire, vous êtes tenu de faire tout ce qui est en votre pouvoir pour que ces troubles cessent. C’est logique. En effet vous-même n’admettriez pas d’avoir à supporter ce genre de désagréments. Votre responsabilité peut aussi être engagée si des troubles causés par des tiers sont survenus suite à une action dont vous êtes responsable. Par exemple, vous faites faire des travaux qui nécessitent un échafaudage. Des cambrioleurs en profitent pour s’introduire chez vos locataires et commettre un vol. Être propriétaire, c’est prévoir Pour faire face le mieux possible à vos obligations de propriétaires bailleurs, veillez tout d’abord à bien entretenir le logement et à faire dès le départ les travaux nécessaires pour le rendre décent et bien meublé. Et si c’est un investissement locatif, n’oubliez pas que vous pouvez aussi bénéficier d’avantages fiscaux. Par ailleurs, vous pouvez faire en sorte d’instaurer une relation de confiance avec vos locataires. Mieux vous les connaîtrez et mieux la location se passera. La preuve qu’être propriétaire, ce ne sont pas que des devoirs, mais aussi du plaisir !

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AVENANT AU BAIL DE COLOCATION : DE QUOI PARLE-T-ON ?

31 octobre 2023

Pourquoi ajouter un avenant au bail de colocation? Qu’il soit collectif ou individuel, le bail de colocation a pour vocation de durer sauf que, la colocation est dynamique. Les colocataires peuvent changer, la colocation s’agrandir… Et il faut à chaque fois adapter le contrat de colocation. Pas besoin de refaire un bail à chaque changement. La plupart du temps, il suffit de rajouter un avenant au bail ou au contrat. Qu’est-ce qu’un avenant au bail ? L‘avenant à un bail d’habitation est en fait une mise à jour. Il fait état des changements agréés par le propriétaire et les colocataires, sans pour autant toucher aux obligations contenues dans le bail initial. Il peut modifier n’importe quelle partie du bail : départ ou arrivée d’un nouveau colocataire ; ajout d’un colocataire à une location simple qui devient alors une colocation ; travaux d’amélioration entrepris par les locataires en contrepartie d’une réduction de loyer temporaire ; augmentation ou diminution du loyer, ou même changement d’échéance de paiement de celui-ci ; modification des charges locatives ; prolongation de la durée du bail ; modification du loyer suite à l’entrée/sortie d’une dépendance (par exemple les colocataires renoncent à l’usage d’un garage ou d’une cave) ; changement de garant. A quoi ressemble un avenant ? Cela n’a rien de très compliqué même si vous n’êtes pas un expert. L’avenant doit respecter 3 règles : bien référencer le contrat initial en précisant la date de signature du bail de location, les parties prenantes ainsi que l’adresse du bien à louer ; reprendre entièrement l’article à modifier ; indiquer expressément l’absence de changement pour les autres clauses du bail. Le bail est annexé à l’avenant. Ce dernier le modifie mais pas fondamentalement. Il peut se présenter ainsi sur papier libre : « Entre les soussignés M <Nom et prénom> Né(e) le <date> à <lieu de naissance> Demeurant : <adresse> (le cas échéant) Régulièrement représenté par Ci-après dénommé(s) le BAILLEUR et M <Nom et prénom> Né(e) le <date> à <lieu de naissance> Demeurant : <adresse> Ci-après dénommé(s) le LOCATAIRE Il a été convenu ce qui suit : 1 – Exposé préalable Par acte sous seing privé, à <Nom de la ville> en date du <date de signature>, le bailleur (Nom + prénom) a consenti un bail à Monsieur / Madame <Nom + Prénom> à effet du <date de début du bail>, pour une durée de <Nombre> années entières et consécutives, portant sur un logement situé au <adresse du logement>. Ceci exposé, il a été convenu ce qui suit : 2 – Article à modifier du contrat <Réécrire l’article à modifier dans son intégralité avec les modifications à apporter> 3 – Autres clauses du contrat de location Les autres clauses du contrat de bail demeurent sans changement. Cet avenant prend effet à partir du <Date d’application>. Fait en deux exemplaires originaux remis à chacune des parties, » Le bailleurLe locataire« lu et approuvé, bon pour accord » <Signature>« lu et approuvé, bon pour accord » <Signature> L’avenant en colocation En cas de départ d’un colocataire Le départ d’un colocataire ne met pas fin au bail. A moins, bien sûr que vous n’ayez opté pour le bail individuel, qui dans ce cas prend fin automatiquement au départ de chaque colocataire. Dans le cas du bail collectif, celui-ci se poursuit avec les colocataires restants. L’avenant permet de prendre en compte le départ, et, le cas échéant, le remplacement du colocataire. Le reste des obligations contenues dans le bail initial ne change pas. Par exemple, un avenant établissant le départ d’un colocataire peut se présenter ainsi : « l’ensemble des parties acceptent que Monsieur/Madame______ né(e) le __/__/____ à _____ ne soit plus titulaire du bail à compter du ____et se trouve ainsi dégagé(e) de toute responsabilité au titre de celui-ci. La solidarité du locataire partant et celle de la personne qui s’est portée caution pour lui prennent fin à cette même date. Le cas échéant un état des lieux de sortie sera réalisé avec l’ensemble des titulaires du bail initial. Un nouvel état des lieux sera réalisé avec l’ensemble des titulaires du bail modifié. Si une partie du dépôt de garantie initial a été restituée au locataire partant, les titulaires du bail modifié s’engagent à verser au Bailleur un complément au dépôt de garantie du même montant. Les autres locataires se retrouvent seuls titulaires du contrat de bail et s’engagent à respecter toutes les conditions et clauses qui y sont prévues. Le contrat de bail se poursuit et le Bailleur n’est pas tenu de restituer tout ou partie du dépôt de garantie, les Locataires faisant leur affaire d’une éventuelle compensation entre eux. Les autres dispositions du bail restent inchangées. Les parties s’engagent à ne pas contester la recevabilité et la validité ou la force probante du présent avenant. Fait le ______ à _________ Le Bailleur Le(s) Locataire(s) » En cas de remplacement d’un colocataire L’avenant doit faire mention du nom et de la date de départ du locataire partant ainsi que de celle du locataire remplaçant. L’avenant peut donc se présenter, dans sa deuxième partie comme suit : « Le Bailleur accepte d’ajouter comme titulaire du bail à compter du ____, Madame/ Monsieur ______ né(e- le __/__/____ à _____. Il/ Elle s’engage à respecter toutes les conditions du bail initial signé le __/__/____. Monsieur/Madame ____ remplace Monsieur/Madame _____ ayant donné congé pour le ___ ; il/elle met donc fin à la solidarité de ce dernier sur le bail initial et devient donc co-titulaire solidaire au côté de ________(lister les locataires restants qui devront signer l’avenant).” De la location simple à la colocation Un simple avenant vous permet d’ajouter un colocataire au bail. Et de transformer ainsi une location simple en colocation ! Cet avenant au bail de location doit contenir les mentions suivantes : état civil complet du futur colocataire, mentionner le fait que le futur colocataire a reçu un exemplaire du bail, qu’il en a pris connaissance et qu’il s’engage à en respecter toutes les clauses, mentionner le fait que le futur colocataire est tenu au paiement du loyer et des charges ainsi que du maintien en bon état du logement au même titre que le locataire initial (vous pouvez même insérer une clause de solidarité), ajouter que le départ d’un des colocataires n’entraîne pas la résiliation du bail, rappeler le délai de préavis que doit respecter le colocataire s’il souhaite partir. Location ou sous-location ? Le locataire d’un logement peut, uniquement avec l’autorisation écrite du bailleur, sous-louer une partie de son logement. Il ne s’agit plus d’une colocation, mais d’une sous-location qui fonctionne avec des règles un peu différentes. Ainsi, il n’y a pas de solidarité formelle et contractuelle entre colocataires. C’est une structure pyramidale comprenant un locataire principal et des sous-locataires. Le locataire principal reste responsable vis-à-vis du bailleur des obligations au titre du bail. En cas de départ du locataire, les baux de sous-location prennent automatiquement fin. Les sous-locataires n’ont comme interlocuteur que le locataire principal. Leur engagement est moins fort que dans une colocation classique. Quel avenant au bail en cas de happy end ? Il peut arriver également que l’un des colocataires se pacse, se marie ou qu’un couple souhaite rejoindre la colocation. La situation change selon le régime adopté : en cas de mariage, les époux sont automatiquement co-titulaires du bail même si le mariage intervient après la signature du contrat de location ; dans le cadre d’un PACS, si les deux noms figurent dans le bail, les pacsés sont considérés comme colocataires. Les deux signataires sont solidaires de toutes les dépenses, jusqu’à la dissolution du PACS ; en cas de concubinage, si les deux noms figurent sur le bail, ils sont considérés comme colocataires. Si seul le nom de l’un ou l’autre figure sur le bail, alors il est le seul locataire responsable. Son concubin est occupant sans titre ou à titre gratuit et ce, même s’il prend en charge une partie du loyer et des charges. En cas de mésentente ou de décès de celui dont le nom figure sur le bail, le concubin doit quitter le logement du jour au lendemain sans aucun préavis. Aussi dans ce cas, il est préférable d’ajouter le nom de la personne avec un avenant au contrat de location. C’est autant dans l’intérêt des colocataires que du bailleur. L’avenant au contrat de bail vous permet donc d’accompagner de façon souple les évolutions de votre colocation. D’une manière générale, mieux vaut ajouter un avenant à chaque changement majeur du bail. C’est une sécurité aussi bien pour le propriétaire que les locataires.

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COMMENT FIXER LE LOYER EN COLOCATION ?

25 octobre 2023

Comment fixer le loyer dans une colocation ? En fonction de la superficie de la chambre ? De l’emplacement du logement ? Des espaces communs ? Des services ? La question est complexe. D’autant plus qu’une fois fixé, vous ne pouvez plus le changer d’une année sur l’autre. Propriétaire, à quoi faut-il penser pour fixer le loyer par chambre dans votre colocation ? Un marché locatif tendu… ou pas Le premier critère concerne bien sûr l’emplacement. Les grandes villes sont les plus recherchées… et pas forcément les mieux loties en termes de chambres disponibles. Ainsi, note l’observatoire de la colocation, 38% des recherches en France portent sur la région parisienne (parmi lesquelles 58% portent sur Paris). Or celle-ci n’a que 29 % des chambres disponibles sur le territoire. Par conséquent, 62 % des demandes visent la province qui compte 71 % de chambres disponibles. Mais ces chiffres cachent également une réelle disparité entre villes et régions. Bien sûr, la demande est particulièrement forte à Paris (58% des recherches sur l’Ile-de-France). Il n’est donc pas étonnant que l’on y compte 8,2 demandes pour 1 chambre libre. A Lyon, chaque chambre attire 4,8 candidats en moyenne, Toulouse, 5,4. A Bordeaux et Nantes qui depuis des années attirent une population parisienne à la recherche d’une meilleure qualité de vie. Le taux est de 4,9 et 4,6 demandes par chambre. Si le sud attire toujours autant – Montpellier (4,1) ; Aix-en-Provence (3,6), – le nord reste prisé, par exemple avec Lille où une chambre reçoit en moyenne 4,7 candidatures. D’autres villes de moindre ampleur, mais tout aussi dynamiques attirent même davantage. C’est le cas d’Angers avec 3,4 demandes par chambre. En revanche des villes comme Saint-Etienne, Limoges, Le Mans ou même Nice, le marché est bien plus détendu et l’offre est supérieure à la demande. Le loyer d’une colocation dépend avant tout de la ville Le loyer moyen d’une chambre en colocation en France s’élève à 442 €, charges incluses. Mais cela cache bien des disparités, entre les villes Les prix, charges comprises, vont de 383 € à Saint-Etienne jusqu’à plus de 800 € pour une chambre à Paris (715 € en moyenne) ou à Bordeaux. Besançon fait ainsi partie des villes les moins chères en colocation avec des chambres à 295 € par mois. De même Tours devient attractive avec des chambres louées à 320 €. En revanche, les villes les plus chères, outre Paris, se trouvent dans le sud. Les colocations à Cannes, Nice ou Aix-en-Provence en raison de la pression immobilière, oscillent en moyenne entre 490 et 530 €. La petite ville d’Annemasse, en raison de sa proximité avec Genève fait également partie des villes où les colocations sont les plus chères (plus de 500 € en moyenne). Quelles limites pour fixer le prix du loyer ? Aussi, le meilleur moyen d’avoir une idée des prix auxquels proposer votre chambre en colocation peut être déjà de réaliser une étude de marché. Vous devrez prendre en compte la ville mais aussi le quartier où se situe le logement en colocation. Des observatoires des loyers vous aident à vous faire une idée précise des loyers. Attention ! Certaines villes pratiquent l’encadrement des loyers, comme Paris ou Lille. Et cela s’applique également aux colocations. De plus, une fois le loyer fixé, vous ne pouvez plus le changer comme bon vous semble, à moins d’avoir réalisé de grands travaux dans le logement. Vous pouvez cependant l’adapter en fonction de l’IRL. Un loyer adapté en fonction des colocations N’oubliez pas que votre loyer dépendra aussi des services que vous proposez au sein de la colocation, et à quels publics ils s’adressent. Il est nécessaire de prendre en compte un certain nombre de critères. – qui sont vos colocataires : des jeunes, des actifs, des seniors ? – quels sont les services ajoutés ? Ménage, wifi, Netflix ou home cinéma, garage, studio de musique ou salle de gym, terrasse ou jardin, mais aussi la vue depuis le logement, l’accès à une piscine… – Quelle est la surface de chaque chambre ? Chaque colocataire verse un loyer proportionnel à l’espace qu’il occupe personnellement… A moins que les chambres ne soient strictement identiques, ce qui est plus rare mais permet départager le loyer équitablement entre les colocataires. Fixer un loyer en colocation n’a donc rien d’évident. Mais pas de panique. Il vous suffit de devenir membre premium et COOLOC le calcule pour vous. Un moyen supplémentaire de vous faciliter la vie et de trouver les colocataires qui vont aimer et chouchouter votre logement.

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LES AVANTAGES ET LES INCONVÉNIENTS DE LA COLOCATION

17 octobre 2023

Quels sont les avantages et les inconvénients de la colocation ? Un plus grand espace mais des habitudes différentes ; un loyer plus accessible, mais une cuisine, une salle de bain partagées… Bénéfices et désagréments coexistent en colocation. Mais ils dépendent de votre profil et de vos attentes. Quels avantages pouvez-vous retirer de la colocation ? Quels sont les désagréments et comment les éviter ? Les avantages de la colocation Un avantage économique Que vous soyez parent solo, étudiant, senior, jeune actif, en transition personnelle ou professionnelle, la colocation ou le coliving, ce sont bien sûr des économies. C’est attractif quel que soit votre profil ou vos besoins. Un loyer et des charges partagées, davantage d’espace… Disons-le franchement : la colocation est ce qu’il y a de mieux pour obtenir une qualité de vie accessible. Bien sûr, les avantages existent aussi avec la chambre contre services. Si vous êtes locataire, vous économisez le coût d’un loyer. Si vous êtes propriétaires, vos économies se calculent en temps ou en énergie, puisque votre locataire est là pour vous faciliter la tâche. Mais surtout des avantages … humains La colocation, c’est un surplus de vie. Si vous déménagez dans une nouvelle ville, ou un nouveau pays, vous rencontrez dès votre arrivée de nouvelles personnes. Originaires de la ville – ou non – elles pourront vous aider à vous orienter ou découvrir la ville avec vous. C’est le premier jalon d’une nouvelle vie sociale. Même chose si vous changez… de vie. Si vous êtes parent solo ou en pleine séparation, lancez-vous dans la colocation. Vous n’êtes plus seul coincé entre séparation, boulot et enfants en une ronde infernale. Vous pouvez partager vos problèmes, vos bonheurs et bien sûr ceux de vos colocataires. Ne plus être seul face aux problèmes du quotidien Il n’est jamais inutile d’avoir de l’aide pour monter un meuble ou affronter une canalisation bouchée. Grâce à l’intelligence collective, ce sera même plus facile de les résoudre. De même, si vous avez des soucis personnels – de la rupture sentimentale à la présence d’une araignée dans votre chambre en passant par vos angoisses professionnelles – des colocataires bienveillants – et qui n’ont pas une peur panique des araignées – peuvent vous aider à surmonter de grands moments de solitude, soit en parlant, soit en chassant l’intrus. Le partage des tâches C’est loin d’être anecdotique. Qui dit plus d’espace, dit plus de travail et d’entretien. Mais aussi des tâches partagées ! Il suffit de trouver la bonne organisation. L’inconvénient : vous n’avez plus l’excuse de la flemme pour faire le ménage. Vivre à plusieurs responsabilise chacun pour assurer le bien-être de l’ensemble de la colocation. Au moins, vous n’êtes plus seul pour vous attaquer à la montagne de vaisselle ou la poussière qui s’accumule. Cela peut aussi être l’occasion d’adopter de nouvelles habitudes ensemble pour vous faciliter la vie. Par exemple, partager les frais d’une femme de ménage, ou souscrire à un abonnement sur mesure pour recevoir régulièrement vos produits d’entretien à domicile. C’est aussi le moment d’améliorer votre quotidien (abonnement à un panier bio, inscription en salle de sports…) Les inconvénients de la colocation Une situation instable Mutation, séparation, chômage ou envie de nouveaux horizons, nous sommes tous confrontés à des changements imprévus. Ce qui signifie, dans votre cas trouver une autre colocation ou d’autres colocataires… Et repartir de zéro Or si vous changez de colocataires ou de colocations, vos exigences, elles, ne changent pas, surtout si vous êtes parent solo ou senior. Vos exigences ne vous permettent pas la flexibilité d’un étudiant ou d’un jeune actif. Calme, organisation des tâches, gestion du quotidien, autant de question qui sont centrales pour vous. En cas de changement de colocataire, prenez le temps de trouver le bon remplaçant, celui qui comprendra vos exigences et qui saura non seulement s’y adapter, mais les partagera. Si vous cherchez une colocation longue durée, si vous attendez de vos colocataires autre chose que le partage du loyer et de la cuisine, mettez-le en avant. Exprimez clairement vos attentes. Privilégiez les personnes qui, comme vous, recherchent la stabilité dans le vivre ensemble. Des colocataires incompatibles Fan de musique à fond quand vous appréciez le calme, enfermés dans leur chambre si vous préférez partager…Vivre en colocation, c’est d’abord vivre avec les autres. La colocation, c’est aussi chez vous. Et il est important de se sentir bien avec les gens que vous retrouvez le soir ou que vous croisez le matin. Attention, bien s’entendre avec ses colocataires ne veut pas dire vivre avec votre copie conforme. Ce n’est pas parce que vous avez des enfants que vous ne pouvez pas vivre avec des célibataires. Vous êtes senior, rien ne vous empêche de vivre avec des étudiants ou de jeunes actifs. C’est même le principe de la colocation intergénérationnelle ! Mais quel que soit votre profil, assurez-vous de trouver les colocataires qui vous correspondent. Comment ? COOLOC est fait pour ça et vous permet, en discutant de vos besoins, attentes, rythme de vie, de rencontrer le ou les colocataires qui vous correspondent. Des mésententes dans la vie quotidienne Parmi les avantages de la colocation, vous avez une vraie cuisine ou une vraie salle de bain. Parmi les inconvénients, de la vaisselle qui traine, ou des cheveux dans la baignoire… Des détails mais qui peuvent rendre le quotidien pénible, voire ingérable. Pensez à ajouter ces questions dans la charte de colocation. Elle est utile non seulement pour gérer les questions majeures (modalités de règlement du loyer, partage des charges, gestion du départ d’un colocataire…) Mais aussi tous les aspects de la vie en commun : de l’organisation de la cuisine partagée aux heures de descente des poubelles, à l’usage de la salle de bains en passant par les invitations aux amis… Bref, tout ce qui est susceptible de poser problème ou de créer un malaise chez l’un ou l’autre des colocataires. Le principe est ultra -simple : il suffit de s’asseoir autour d’une table tous ensemble, dire ce qu’on ne peut pas supporter, ce qu’on voudrait changer et ce qu’on est prêt à accepter. En parlant, vous devriez trouver une solution pour chaque problème. La clause de solidarité Cela concerne les colocations avec un bail unique où tous les colocataires signent le même bail. Le bailleur aura certainement glissé une clause de solidarité, qui oblige les colocataires à être solidaires en cas d’impayés de l’un d’entre eux. Ce n’est bien sûr pas le cas en coliving, mais cela arrive encore en colocation. Pouvez-vous prendre le risque de vous fier totalement à vos colocataires pour régler leur loyer eux-mêmes ? En cas de doute, même minime, ne prenez pas de risque. COOLOC vous apporte une solution avec la garantie COOLOC, qui assure au propriétaire le règlement du loyer, même en cas d’impayé. Préservez votre espace La colocation, ce sont non seulement des espaces partagés mais aussi, des espaces privés comme votre chambre, voire votre salle de bains… bref chez vous ! C’est votre intimité. Pour vous sentir chez vous, il est nécessaire de la préserver. Vous pouvez très bien demander au propriétaire à ce que les chambres soient équipées d’un verrou ou d’une clef particulière. De même, si certains espaces sont privatisés dans les espaces communs, par exemple des étagères dans la cuisine ou le frigo, il est important de les délimiter soit par une étiquette ou un code couleur et surtout de respecter l’espace de chacun. De même, il est important de respecter les espaces communs. Si vous souhaitez apporter des modifications, changer la disposition ou la décoration du salon, par exemple, parlez-en d’abord avec vos colocataires. La vie privée en colocation Les murs vous séparent physiquement, mais les bruits peuvent vous rapprocher un peu trop de vos colocataires. Le manque d’intimité peut vous peser : si les murs sont fins, vos colocataires peuvent entendre vos conversations privées… N’hésitez pas à envisager des solutions pour insonoriser votre chambre. Si certains aspects vous gênent, il faut en parler. Ainsi la question de la vie amoureuse – peut-on ramener quelqu’un à la maison ? Peut-il ou elle rester dormir ? …doit absolument être discutée avant que la question ne se pose, afin d’éviter toute mauvaise surprise. Les avantages et les inconvénients de la colocation, une fatalité ? Pas du tout. Il serait d’ailleurs dommage de renoncer aux premiers dans la mesure où en parlant et en échangeant, il est toujours possible de trouver une solution aux seconds !

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LOUER UNE CHAMBRE CHEZ SOI : LES BONS CONSEILS

10 octobre 2023

Louer une chambre chez soi est une excellente idée, que ce soit pour éviter la solitude, rendre service, ou arrondir vos fins de mois. Oui mais comment faire ? Quelles sont les conditions à remplir ? Quelle est la fiscalité ? Existe-t-il des moyens de défiscaliser ces revenus ? Louer une chambre chez soi Si vous avez la place nécessaire, que ce soit une chambre ou un studio, vous pouvez parfaitement louer une chambre à votre domicile. Elle doit cependant répondre à certains critères. La chambre que vous louez doit bien sûr faire partie de votre résidence principale. Pas question de transformer un cagibi en chambre. La pièce doit disposer d’un espace minimum de 20m3 – soit 9 m2 minimum de surface et 2,20 m de hauteur. Elle doit aussi disposer d’une fenêtre donnant sur l’extérieur. Le logement doit être décent et ne pas laisser « apparaître de risques manifestes pouvant porter atteinte à la sécurité physique ou à la santé, répondant à un critère de performance énergétique minimale et doté des éléments le rendant conforme à l’usage d’habitation”. Rien ne vous empêche de louer la chambre vide. A charge pour le locataire d’apporter ses meubles. Nombre de bailleurs préfèrent cependant louer une chambre meublée. Vous devez donc prévoir l’ameublement minimum légal : une literie avec couette ou couverture. La fenêtre doit être équipée de volet ou rideaux. Elle doit aussi comporter table, sièges, rangement et luminaires. La jouissance de la chambre est à l’usage exclusif du locataire. En tant que bailleur, vous n’êtes donc pas censé y mettre les pieds. Il est rare de pouvoir aménager dans une chambre un espace cuisine et des sanitaires. Votre locataire doit donc avoir accès à la cuisine, à la salle de bains, aux toilettes au sein du logement. Là encore, un avenant au bail – qui sera le même que pour une location meublée – peut organiser l’accès du locataire aux espaces communs. Une chambre, un bail Il vous faudra prévoir un bail en effet. C’est le cas de toute location, vide ou meublée, si la pièce louée est la résidence principale de votre locataire. Vous pouvez donc très bien signer un bail mobilité – dont la durée peut varier de 1 à 10 mois maximum- si votre locataire est étudiant, ou en formation. Un bail classique fait également l’affaire selon les besoins de votre locataire. Et comme pour toute location, vous devez, en tant que propriétaire, remettre également les diagnostics techniques. Vous devrez également réaliser un état des lieux avec votre locataire à l’entrée comme à la sortie, afin d’éviter tout litige au sujet des retenues sur le dépôt de garantie. L’avantage, cependant, est que vivant sous le même toit, vous pouvez régler plus rapidement les problèmes qui se posent. Si la chambre n’est pas la résidence principale de votre locataire, le bail est assez flexible. Mais vous ne pourrez pas bénéficier d’une exonération d’impôts. Fixer les charges et le loyer Le loyer dépend de la zone où se situe votre logement. En « zone tendue », où les offres de logement sont inférieures à la demande, vous êtes libre de fixer le loyer lors de la première mise en location. En revanche, aucune augmentation possible lors du changement de locataire ! De plus, si votre logement se situe à Paris, le loyer est plafonné. C’est la préfecture de police qui fixe le plafond des loyers. Il peut être un peu plus délicat de fixer le montant des charges (électricité, gaz, eau, internet…) puisque vous les partagez avec votre locataire. Il n’existe d’ailleurs pas de règles en la matière. La solution généralement adoptée est un forfait qui doit figurer sur la quittance de loyer. Généralement le forfait tient compte de la surface de la chambre, de son équipement et du nombre d’occupants. Vous pouvez également, en tant que propriétaire répercuter une partie des taxes (audiovisuelle, ordures ménagères…) liées à la résidence. Concernant la taxe d’habitation, c’est à vous, en tant que propriétaire de la régler, à moins que votre locataire ne dispose d’une entrée distincte. Locataire ou propriétaire, qui peut louer ? Que vous soyez propriétaire ou locataire de votre logement, vous êtes libres de louer une chambre. En tant que propriétaire, vous devez cependant : vérifier que le règlement de votre copropriété vous l’autorise – ce qui est le cas la plupart du temps ; prévenir votre assurance pour couvrir également votre locataire. Ce dernier a également tout intérêt à prendre une assurance de son côté. En tant que locataire, vous pouvez également sous-louer une partie de votre logement. Avant toute chose, il vous faudra obtenir l’accord du propriétaire. Sinon votre démarche est illégale et vous risquez une rupture de bail. Il est plus prudent d’établir un contrat de sous-location. N’exagérez pas et demandez un loyer proportionnel à la surface louée. Vous ne pouvez d’ailleurs exiger un loyer au m2 supérieur à ce que vous payez vous-même à votre propriétaire. En sous-louant, vous devenez à votre tour bailleur de votre sous-locataire. Ce dernier doit s’adresser à vous pour les travaux incombant au bailleur. A vous de les transmettre à votre propriétaire. En parallèle, vous restez redevable à votre propriétaire du paiement de l’intégralité du loyer, y compris en cas de défaut de paiement de votre sous-locataire. Le propriétaire, de son côté, peut réclamer au sous-locataire la part du loyer qui lui incombe – mais pas plus davantage. Même s’il n’y est pas obligé, votre sous-locataire a cependant intérêt à prendre une assurance sous-location. Il bénéficiera ainsi de la garantie risques locatifs qui permet d’être couvert en cas de dégât des eaux, d’explosion ou d’incendie. La garantie du recours des voisins et des tiers le couvrira si les dommages provoqués au sein du logement s’étendent à d’autres habitations. Louer une chambre… et profiter de la défiscalisation ? C’est possible Comme pour n’importe quelle location, la chambre que vous louez chez vous sera imposée selon les règles suivantes : Location vide : le loyer que vous percevez sera imposé comme revenu foncier ; location meublée : il rentre dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) et est imposé comme tel au titre de l’impôt sur le revenu. Bonne nouvelle cependant, vous pouvez bénéficier d’une exonération d’impôts. Comment ? Cela dépend, tout d’abord de l’endroit où vous habitez. Partout en France, à l’exception de l’Île-de-France, il suffit que le loyer annuel maximal ne dépasse 140 euros par m², charges non comprises. En Île-de-France, le loyer annuel maximal ne doit pas dépasser 190 euros par m². Cependant, ces plafonds augmentant régulièrement, il se peut que vous puissiez bientôt profiter de la défiscalisation totale de vos loyers. Si le loyer de la chambre dépasse ces plafonds, il doit être déclaré. Et dans ce cas, vous avez tout intérêt à louer une chambre meublée. En effet, les loyers des locations meublées font partie des bénéfices industriels et commerciaux de votre feuille d’imposition. Et si vos revenus locatifs annuels ne dépassent pas 32 900 €, vous pouvez bénéficier d’un abattement de 50% par an. Au-delà de 32 900 €, le régime d’imposition passe automatiquement au réel. Si vous tenez correctement votre comptabilité, vous pouvez obtenir une déduction des charges liés à l’activité locative, tels que les frais liés aux travaux d’entretien ou d’acquisition du logement. Opter pour la chambre contre services ? Plutôt que de percevoir un loyer, vous pouvez proposer une chambre en échange d’un certain nombre d’heures de services hebdomadaires. Il peut s’agir, selon vos besoins, de garde d’enfants, de présence auprès d’une personne âgée ou handicapée, ou tout simplement pour vous rendre de menus services dans votre maison. Contrat de travail ou bail, vous êtes libre de choisir la forme qui vous convient pour définir le cadre de cet échange de bons procédés. Quoiqu’il en soit, à l’heure où la crise se fait ressentir y compris sur le paiement des loyers, où la solitude devient de plus en plus angoissante et pesante, ouvrir son logement et proposer une chambre peut non seulement participer à la résolution de la crise du logement, mais aussi rendre à cette période anxiogène un peu plus de sérénité et de convivialité.

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TOUT SAVOIR SUR LA GESTION LOCATIVE

3 octobre 2023

Vous faites partie des propriétaires débordés ? La location de votre bien vous fait faire des cauchemars ? Pas de panique ! La gestion locative est faite pour vous ! Elle vous fera gagner du temps, économiser votre énergie et profiter de nouveau de la vie ! Mais qu’est-ce que la gestion locative ? Des tâches variées… et chronophages ! Concrètement, la gestion locative désigne l’ensemble des activités multiples et variées qui s’imposent à toutes les étapes de la location. Elle commence dès la mise en location du bien avec la publication des annonces, l’organisation des visites, la sélection des locataires… À cette étape, la gestion locative consiste aussi en tout ce qui concerne l’entrée dans les lieux des locataires (rédaction du bail, état des lieux …) La gestion locative concerne aussi l’administration du bien. Il s’agit par exemple de la collecte des loyers, de la régularisation des charges et une fois par an, de la réévaluation des loyers en fonction de l’IRL. Il ne faudra pas oublier non plus l’entretien (réparations, résolution des éventuels problèmes ou sinistres…), sans oublier tout ce qui a trait à la copropriété. Gérer directement son bien En tant que propriétaire, plusieurs possibilités s’offrent à vous. Vous pouvez choisir de gérer votre bien directement. L’avantage : vous gardez le contrôle total de votre bien. Vous êtes au courant de tout et prenez les décisions en conséquence. Il n’y a aucun intermédiaire entre vos colocataires – que vous avez choisis- et vous même. Vous maitrisez l’ensemble des modifications techniques du bien. Inconvénient : cela prend du temps. En plus de la location proprement dite, vous devrez vous tenir informé de l’évolution de l’environnement juridique et comptable en matière de location immobilière. Si vous décidez de gérer seul votre bien en colocation, c’est le moment de souscrire à la garantie COOLOC. Non seulement les colocataires sont sélectionnés et certifiés. Vous n’avez plus besoin de vous occuper ni de la caution, ni des loyers. COOLOC s’en charge pour vous ! Ou déléguer la gestion locative Si vous êtes propriétaire de plusieurs biens en location, cela risque de devenir une activité à plein temps. Et si vous habitez vous-même loin de vos locations, voire à l’étranger, impossible de vous occuper de vos locations. La solution : déléguez ! De la mise en location à la sortie des locataires, en passant par la gestion des problèmes techniques, vous ne vous occupez plus de rien. L’agence que vous avez mandatée s’en charge. Cela vous libère l’esprit et vous rend plus libre. En revanche, ce sont des frais supplémentaires. Ils peuvent s’élever jusqu’à 10% du loyer et vous perdez la maitrise de la gestion de votre bien. Vous devrez vous fier à votre agent immobilier. Un défi pour certains. En 2018, seuls 13 % des propriétaires faisaient confiance à une agence immobilière pour gérer leur bien. L’alternative existe : partager la gestion de votre bien avec une agence. Vous confiez à cette dernière un mandat de gestion pour effectuer certaines tâches : la mise en location, l’entrée et la sortie des lieux, la gestion des loyers… Vous assurez de votre côté la maintenance du logement. Les tarifs sont plus abordables, les rôles bien définis. Et vous gardez la main sur les rénovations et travaux d’entretien ou de maintenance. Vous avez aussi un contact direct avec vos colocataires. Un atout précieux pour instaurer un rapport de confiance entre vous et eux. L’expérience montre combien connaître ses locataires et les apprécier est important. C’est l’assurance de les garder longtemps et d’être certain que votre logement sera bien entretenu. Et qui permettra de faciliter votre gestion de la location.

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ASSURANCE HABITATION : LES BONNES PRATIQUES EN CO-LOCATION

19 septembre 2023

Quelle que soit la forme de location, l’assurance habitation est obligatoire. Mais quelle assurance choisir en cas de co-location ? Et en fonction de quels critères ? L’assurance habitation en co-location : les obligations Dès qu’il est question d’assurances, d’un point de vue légal, il n’existe pas de différence entre location et co-location. Dans les deux cas, une assurance habitation doit être souscrite au regard de la loi n° 89-462 du 06 juillet 1989. Vous devez fournir une attestation d’assurance au propriétaire dès le début de la co-location, faute de quoi ce dernier est en droit de résilier le bail de location. En théorie, il suffirait qu’un seul co-locataire dont le nom figure sur le bail souscrive une assurance pour être en conformité avec la loi. Mais seulement en théorie seulement : en cas de sinistre responsable, chaque co-locataire devra participer à la réparation des préjudices causés, au prorata de la part du loyer qu’il verse. Ceux qui ne seraient pas couverts nominativement par une assurance habitation pour les risques locatifs devraient alors assumer seuls la part du sinistre leur incombant. Un risque qu’il vaut mieux ne pas courir d’autant plus que les possibilités d’assurance en co-location sont nombreuses. Quel type de contrat d’assurance en co-location ? Plusieurs solutions s’offrent à vous. Un seul contrat d’assurance pour tous les co-locataires. Possible seulement en cas de bail unique global. Soyez attentifs : seuls les co-locataires dont le nom figure sur le bail seront couverts en cas de sinistre ! Avantage : la prime sera répartie entre chacun en fonction de la quote-part de loyer payée. Et en cas de sinistre, un seul assureur intervient. Inconvénient : en cas de changement de co-locataire (ce qui est souvent le cas pour ce type de location), le contrat doit être mis à jour à chaque nouveau départ et chaque nouvelle arrivée. Le propriétaire peut également souscrire une assurance pour les co-locataires à leur demande ou s’ils n’ont pas fourni d’attestation. Il répartira par douzième le montant de la prime sur le loyer. Un contrat par co-locataire : chaque locataire peut souscrire une assurance habitation individuelle. C’est le cas si le logement est loué avec un bail par co-locataire. Avantage : chacun peut adapter son contrat d’assurance en fonction du coût et de sa situation. C’est également plus simple en cas de départ d’un locataire. Il lui suffit de résilier son assurance et son remplaçant n’aura qu’à souscrire une nouvelle assurance. Inconvénient : en cas de sinistre, des conflits liés à la pluralité d’assureurs offrant différents niveaux de garantie et modes de gestion peuvent apparaître. Si vous optez pour une assurance individuelle, essayez si possible de choisir le même assureur que vos co-locataires, afin de limiter les conflits. Mais avant de signer, montrez-vous vigilant sur le montant des primes exigées par l’assureur. Idéalement, le total des contributions de chaque co-locataire ne doit pas dépasser la somme qui aurait été réglée par un locataire unique ! Co-location : que couvre le contrat d’assurance ? Le strict minimum à souscrire dans une co-location est une garantie des risques locatifs. Attention, elle ne couvre que les dommages occasionnés à l’immeuble (incendie, dégâts des eaux, explosion) et non les dommages causés aux voisins. Aussi, chaque co-locataire doit être couvert par une garantie responsabilité civile qui prend en charge les dommages matériels et corporels ou les préjudices que vous ou vos co-locataires pourriez causer à un tiers. L’assurance multirisques habitation offre de plus grandes garanties. Elle prend en charge les dommages aux biens en protégeant le logement en tant que tel et les biens qui s’y trouvent. Attention : en co-location, il peut exister de grandes différences de valeur entre les biens des co-locataires. Dans ce cas, il est plus judicieux que chacun souscrive à une assurance individuelle. Chacun choisit les garanties les plus adaptées à son cas, sans pour autant les imposer aux autres co-locataires. Des garanties adaptées à l’évolution de vos besoins Enfin, n’oubliez pas de mettre à jour le contrat et les garanties en fonction de l’évolution du logement, notamment en cas d’arrivée ou de départ d’un co-locataire, surtout si le contrat d’assurance a été souscrit par un seul des co-locataires. Veillez à ce que les biens de chacun soient couverts. En cas de sinistre, l’assureur prendra en charge l’indemnisation des biens mobiliers des co-locataires selon les montants déclarés et figurant au contrat, suivant un principe indemnitaire. Il existe également d’autres garanties facultatives, vivement conseillées cependant. La garantie « dommages aux biens », qui vous permettra d’être indemnisé en cas de perte de vos biens matériels lors d’un sinistre. Mais l’indemnisation est toujours plafonnée et le remboursement se fait souvent en fonction de l’ancienneté des biens. La garantie « recours de voisins » : elle vous protège contre les dommages que vous pourrez occasionner aux logements voisins, par exemple en cas de dégâts des eaux qui se déclare chez vous mais qui s’étend aux autres habitations. Choisissez vos garanties en fonction de vos besoins, mais soyez toujours attentif aux clauses d’exclusion et aux montants des indemnisations. La co-location ne change rien : la prise d’assurance doit être dictée par les mêmes règles que si vous étiez seul. Assurance habitation : faites jouer la concurrence Les assureurs peuvent être parfois réticents à assurer une co-location : plus il y a de co-locataires, plus les risques courus par le bien sont élevés. Certains fixent des critères spécifiques pour accepter de couvrir les risques (par exemple, nombre de co-locataires en fonction de la surface du logement). Avant de signer, montrez-vous vigilant sur le montant des primes exigées par l’assureur. Idéalement, le total des contributions de chaque co-locataire ne doit pas dépasser la somme qui aurait été réglée par un locataire unique ! Sachez que certaines assurances proposent des assurances spécifiques à la co-location, mais elles s’adressent souvent à des étudiants ou de jeunes actifs. Il existe de nombreuses offres et possibilités. N’hésitez pas à faire jouer la concurrence ! Et en cas de doute, n’hésitez pas à consulter COOLOC, expert de la co-location et du coliving, courtier en assurance, qui vous fournira toutes les assurances nécessaires. Pour aller plus loin, consultez également les textes juridiques ci-dessous. Loi n°89-462 du 6 juillet 1989 relative aux rapports locatifs : article 8 Code des assurances : articles L121-1 à L121-17 Règles relatives aux assurances : Décret du 30 mars 2016 fixant le montant maximal de la majoration de la prime annuelle d’assurance pour compte du locataire

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Co-location

LA COLOCATION, UN PREMIER PAS ÉCORESPONSABLE ?

5 septembre 2023

Habiter en colocation est une démarche écoresponsable. Vous ne le savez peut-être pas mais, en choisissant la colocation, vous faites du bien à la planète… et à vous-même ! La colocation, pour réduire les factures… mais pas seulement La colocation non seulement fait du bien à votre portefeuille, mais elle vous permet surtout de vivre mieux ! C’est d’ailleurs la raison pour laquelle de plus en plus de locataires, toutes générations confondues, font le choix de vivre ensemble. Pour un loyer partagé, vous obtenez davantage d’espace. Une chambre pour vous mais aussi un salon plus grand et une vraie cuisine par exemple. On ne compte plus les témoignages de parents solo qui choisissent la colocation pour disposer de plus de place pour accueillir leurs enfants sans avoir besoin de se serrer dans un petit studio. Les avantages se font sentir également à plus grande échelle. Et c’est aussi en cela que la colocation est une démarche écoresponsable. Choisir de vivre ensemble, c’est aussi occuper moins d’espace. En partageant un appartement ou une maison et en y trouvant votre espace, vous luttez à votre échelle … contre l’étalement urbain, tout en rentabilisant l’occupation de l’espace. Cela vaut également pour le chauffage, la connexion internet, l’électricité. Le partage permet de réduire la consommation individuelle. En augmentant le ratio d’utilisateurs par machine comme pour l’électroménager par exemple, la co-location permet une division des frais tout en contribuant à une diminution de l’impact environnemental. Les émissions de gaz à effet de serre sont amoindries et la facture énergétique … réduite. Vous ne le saviez peut-être pas mais grâce à vous, la transition écologique est déjà en marche. L’avantage de la démarche éco-responsable est qu’elle est progressive et créative. La colocation peut se révéler l’occasion, par exemple de choisir des fournisseurs responsables. Sans oublier que certains fournisseurs d’énergie verte proposent des offres plus intéressantes que les fournisseurs traditionnels. La colocation … pour adopter des habitudes écoresponsables Tous les jours, nous sommes submergés d’injonctions nous invitant à adopter un mode de vie plus sain, à changer nos habitudes pour freiner le réchauffement climatique. Mais ne nous voilons pas la face. Adopter de bonnes habitudes est beaucoup plus facile à dire qu’à tenir sur le long terme. Et pourtant la colocation, là encore, peut nous faire voir les choses autrement. Isaure et Dorothée, les confondatrices de l’appli anti-gaspillage alimentaire Save Eat ont su faire changer les habitudes de leurs co-locataires en Angleterre. Ces derniers jetaient des aliments à peine périmés. Elles ont donc pris l’habitude de les récupérer pour les cuisiner et de régaler leurs colocataires le dimanche soir. Ces derniers progressivement se sont mis à cuisiner davantage, à récupérer leurs restes pour inventer de nouvelles recettes. Vivre en colocation vous permet aussi d’adopter de nouvelles habitudes ensemble. En cuisine, par exemple, vous pouvez prendre un abonnement commun à un panier bio et solidaire comme ceux du réseau Cocagne pour pouvoir cuisiner ensemble. La colocation pour consommer moins… et mieux La colocation, c’est aussi l’occasion de mettre en commun vos savoir-faire. N’ayant pas beaucoup d’argent pour acheter des meubles pour leur appartement, Leslie et ses colocataires se sont mis à fouiller chez Emmaüs, à faire de la récup’. Lorsque Thomas, bricoleur de génie est arrivé, il a glané des meubles abandonnés dans la rue pour les retaper et leur donner une seconde vie dans la colocation de Leslie. Dans la première colocation solidaire de Caracol c’est Virginie, comédienne et metteur en scène qui, grâce à ses compétences en menuiserie, a apporté une aide décisive pour aménager l’espace, et construire des meubles et des parois à partir de palettes récupérées. Vous pouvez aussi être nul en bricolage, vous et vos colocataires, mais sans pour autant vouloir racheter du neuf à tout prix. Que vous ayez besoin d’un objet, d’un service, ou au contraire, besoin de vider vos placards, l’appli Indigo vous indique quels biens, services ou besoins sont disponibles à proximité de chez vous. Les bonnes résolutions peuvent cependant avoir des limites. Leslie et ses colocataires voulaient passer au zéro déchet. Mais, reconnait Leslie, cela prenait trop de temps. « Nous nous sommes contentés au final d’être attentif au tri des déchets ». Multiplier les petits pas écoresponsables reste donc le meilleur moyen d’adopter un mode de vie plus sain, pour vous autant que pour la planète.

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Co-location

COOLOC OU LA COLOCATION AU XXIÈME SIÈCLE

29 août 2023

Avec COOLOC, la colocation version XXI° siècle ne ressemble à aucune autre ! Vous pensiez que la colocation était réservée aux étudiants ou aux jeunes actifs ? Oubliez. Loin d’être un logement par défaut, la colocation selon Cooloc, répond aujourd’hui à de multiples besoins : l’envie de vivre ensemble, de briser les solitudes, de vivre solidaires et en harmonie avec son environnement. La co-location, c’est donc le moyen de rendre co-locataires et propriétaires heureux. Et pour faciliter sa mise en place, COOLOC les accompagne avec un service tout compris qui simplifie, rassure et encourage. Explications avec Virginie Perret, co-fondatrice de COOLOC. Le paradoxe de la location Virginie Perret : Se sentir bien chez soi, en sécurité est une nécessité. Pourtant, trouver un logement reste un parcours du combattant. Pour le locataire, comme pour le propriétaire. Le locataire doit convaincre le propriétaire – ou l’agent immobilier – qu’il pourra payer son loyer. Ce qui n’est pas évident s’il est en CDD ou free lance. Le propriétaire hésite à louer car il a peur des impayés. Il sait aussi qu’il lui faudra des années pour faire partir son locataire si celui-ci cesse de payer son loyer. Nous sommes donc dans une situation paradoxale où des propriétaires de grands logements ne parviennent pas à louer leur bien, faute de trouver le locataire idéal… et des locataires n’arrivent pas à se loger, car ils ne remplissent pas les cases (CDI, un salaire équivalent à trois fois le loyer, un garant…). Une triple mission pour une meilleure colocation Depuis ses débuts, COOLOC réfléchit à ces obstacles qui empêchent propriétaires et locataires de se rencontrer, ce qui nous amène à remplir trois missions. Se connaitre avant tout Selon COOLOC, la colocation, c’est avant vivre ensemble. C’est pourquoi les futurs colocataires peuvent faire connaissance avant même d’emménager ensemble. Ils peuvent même choisir leur logement ensemble parmi les biens proposés par les propriétaires. C’est pour cela que des locataires qui ne pensaient pas forcément à la co-location comme solution s’inscrivent sur notre site : familles monoparentales, seniors, couples…Cela change tout : on emménage ensemble non par nécessité, mais par envie de partager un moment de vie. La colocation n’est plus un logement par défaut. C’est une envie d’être ensemble, d’apporter un supplément de vie … et de ne plus se sentir isolé. Connaitre ses colocataires Lorsque vous confiez votre bien à une agence, c’est l’agent immobilier qui décide qui va entrer dans le logement. Ni le propriétaire, ni les co-locataires n’ont leur mot à dire. Avec COOLOC, la colocation est transparente. Nous facilitons la mise en relation entre colocataires, et propriétaire. Avec la garantie Cooloc, ce dernier ne reçoit que des dossiers de candidats validés par Cooloc qui se porte garant pour eux. Ne reste au propriétaire qu’à choisir les locataires avec lesquels le courant passe le mieux. S’ils s’entendent, le bail peut même être signé en ligne. Tiers de confiance Cooloc se porte garant des colocataires quelle que soit leur situation professionnelle ou familiale. Ce qui compte, c’est la façon dont les gens gèrent leur budget, pas leur salaire ni leur statut. Notre idée est de les accompagner quelle que soit leur situation de vie. Nous considérons qu’une maman solo, ou une personne en CDD n’est pas plus à risque qu’une personne en CDI qui gagne trois fois le montant du loyer. Cooloc prend donc en compte la façon dont les gens gèrent leur budget. Et nous savons très bien, par exemple, que, pour un parent solo, le loyer occupe une part importante du budget. » Selon ce principe, Cooloc perçoit les loyers et les verse aux propriétaires à date fixe. Et la garantie couvre jusqu’à 96 000 euros de loyers par chambre. Un nouveau contrat COOLOC ? La garantie Cooloc réinvente le contrat social entre propriétaires et locataires. Tous cotisent à égalité : 2,5 % du loyer chacun. En échange, Cooloc garantit un « loyer payé à date fixe ». C’est tout le sens de la communauté sur COOLOC. Dans une communauté, tout le monde veille sur tout le monde. Quelqu’un qui se comporte bien est recommandé par sa communauté. De plus, COOLOC prend soin d’appeler tous les inscrits sur la plateforme, propriétaires comme locataires pour mieux les écouter, résoudre les problèmes. Un petit supplément d’amour auquel les inscrits sur Cooloc sont particulièrement sensibles. Quid du turn over de la colocation ? Si une chambre en co-location se libère, ce sont les colocataires qui recherchent un candidat sur COOLOC. L’algorithme vérifie les candidats et les garantit. Le propriétaire ne voit donc que les profils de candidats choisis par les co-locataires et garantis par COOLOC. Tout le parcours est sécurisé en ligne, mais aussi dans la réalité. Au final, une relation qui dure C’est pour cela que COOLOC veut ancrer les propriétaires, comme les locataires dans une relation durable, stable, sécurisante. Et donc une relation entre propriétaire et colocataires qui perdure dans le temps. Pour le propriétaire, c’est l’assurance d’avoir un logement habité, par des colocataires heureux de vivre ensemble et qui prennent soin de leur cadre de vie. COOLOC prend en charge tout le côté irritant, administratif avec un service effiace, simple d’utilisation, flexible et en ligne. Cela permet de laisser place à la relation entre propriétaire et locataire et du temps pour ce qui est important : vivre tout simplement !

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Co-location

LA COLOCATION… MÊME EN VACANCES

22 août 2023

La colocation de vacances ? Bien sûr ! A moins que les vacances ne riment pour vous avec calme et solitude, la colocation de vacances, sous toutes ses formes, se révèle une option très avantageuse. Elle est faite pour vous si vous êtes un ennemi des vacances en solo, si vous préférez découvrir une région avec les conseils des habitants, ou si vous avez des envies de vacances de rêve malgré votre budget plutôt serré. La colocation de vacances, qu’est-ce que c’est ? Vous connaissez le principe de COOLOC pour trouver votre colocation à moyen ou long terme ? Les futurs colocataires se rencontrent et trouvent ensemble l’appartement de leurs rêves. Même chose pour la colocation de vacances : vous vous inscrivez sur un site de colocation de vacances, vous renseignez votre profil, le lieu rêvé de vos futures vacances et vous rentrez en contact avec d’autres colocataires ayant les mêmes affinités. Ensemble, vous recherchez une colocation de vacances. Faut-il vraiment rappeler les avantages de ce procédé ? La location de vacances vous revient moins chère. Elle est plus grande et plus confortable. Vous élargissez votre cercle de connaissances Vous pouvez partir plus loin, voire plus longtemps C’est le moyen de ne plus partir seul en vacances Si vous êtes parent solo, il peut être intéressant de partager une colocation de vacances avec d’autres familles monoparentales pour réduire les coûts et passer des vacances agréables pour vous et vos enfants. Comme pour toute colocation, rencontrez à l’avance vos futurs colocataires et soyez chacun clairs sur vos attentes, l’organisation de l’arrivée et du départ, les activités envisagées, le quotidien (repas, entretien…). Choisissez aussi des personnes ayant le même rythme et les mêmes centres d’intérêt que vous. Cela évitera les malentendus, et surtout de gâcher votre été. Quand le canapé devient une destination à part entière : le couchsurfing Visiter une ville, une région tout en étant logé chez un habitant qui met à votre disposition un canapé, un clic-clac ou autre matelas pour dormir, c’est cela le couchsurfing ! Le mot est une contraction des deux mots « couch » qui signifie canapé et surf. Littéralement, vous surfez sur le canapé des autres. Concrètement, vous êtes hébergé gratuitement chez un hôte pour quelques jours. En effet, il n’y a aucun échange d’argent. L’esprit du couchsurfing réside dans l’échange et la rencontre. Il s’agit d’un moment de partage. Partage entre d’une part, l’hôte heureux de faire découvrir sa ville et de faire de nouvelles rencontres. D’autre part, le couchsurfer qui souhaite partager quelques jours le quotidien d’un habitant, découvrir sa culture et partager la sienne. Tout est dans le plaisir de l’échange et de la découverte. S’il ne paie rien, le couchsurfer en remerciement, peut soit apporter un petit cadeau, soit cuisiner pour son hôte… Un projet un peu utopique ? Pas tant que cela. Le site couchsurfing compte aujourd’hui une communauté de près de 14 millions de personnes, réparties dans 200 000 villes dans le monde, voyageurs et hôtes confondus. Sur le site, les couchsurfers inscrits contactent directement les hôtes des villes qui les intéressent. L’échange commence à cet instant. Si le courant passe, que chacun a de bonnes références, alors, ils peuvent convenir des dates de séjour. En camping… chez l’habitant Si vous n’envisagez pas les vacances autrement qu’en camping-car ou sous la tente, mais cherchez quelque chose de plus authentique qu’un camping, le home camping est fait pour vous. Il s’agit simplement de planter votre tente dans le jardin d’un particulier qui met une partie de son terrain à votre disposition. La transaction est payante mais les avantages nombreux. D’une part, vos affaires sont à l’abri puisque vous êtes dans une propriété privée. Vous rencontrez et pouvez partager des moments privilégiés avec votre hôte, tout en conservant votre intimité. Grâce aux conseils de ce dernier, vous découvrez la région et des lieux connus des seuls habitants. Sans compter que les tarifs proposés sont souvent plus abordables que ceux des campings, même si les services ne sont pas forcément les mêmes. En tant que propriétaire, vous avez la possibilité de rencontrer des voyageurs venus du monde entier, de partager vos passions et faire connaitre votre région tout en rentabilisant un espace libre sur votre terrain. En vacances chez l’habitant Vous pouvez également choisir des vacances bien plus dépaysantes. Certaines agences de voyage proposent des séjours chez l’habitant : deux semaines dans une yourte en Mongolie avec des éleveurs, ou chez des planteurs de thé de la vallée du Sikkim en Inde, chez des populations traditionnelles en Equateur ou en Amazonie, ou, plus proches, des artisans vignerons en Sicile. S’installer chez les autres… S’installer chez des inconnus qui eux viendront occuper votre logement, le temps des vacances ? C’est l’échange d’appartements, de plus en plus courant. L’avantage est immédiat : vous ne dépensez rien pour le logement et vous avez une base pour visiter la ville ou la région souhaitée en vivant au rythme des locaux. Le concept est apparu dans les années 1950 aux États-Unis. Aujourd’hui, plus de 300 000 échanges d’appartements ont lieu chaque année. De Sydney à Buenos Aires en passant par Le Cap ou La Haye, vous pouvez trouver des offres presque partout. Votre logement est en France ? C’est parfait ! L’Hexagone attire : on compte, selon le Routard, quatre demandes étrangères pour une proposition française ! Tout repose sur la confiance mutuelle entre les parties. Il faut accepter que des inconnus occuperont votre logement tandis que vous-même occuperez le leur. Bien sûr, cela demande un petit effort d’organisation. Vous devez laisser votre appartement rangé et propre et faire de la place dans vos placards pour accueillir les affaires des hôtes qui vont habiter chez vous. Côté assurance, le principe est le même que si vous prêtiez votre appartement à des amis. Votre assurance habitation et une assurance civile suffisent. Sans compter qu’il y a d’autres avantages… Saviez-vous que les cambriolages sont beaucoup plus nombreux en été ? Votre appartement, habité tout l’été, est donc moins à risque. La colocation se décline donc aussi en vacances. Non seulement vos vacances vous reviennent moins cher, mais la colocation vous ouvre des horizons insoupçonnés. Bref, une autre façon de vivre ensemble… même pendant les vacances.

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